Entre fête des Mères et fête de la nature, le joli mois de mai est aussi la fête de certains maires. Dans les territoires, un nouveau champ de possibilités s’ouvre aux édiles des petites villes pour éviter d’être logés à la même enseigne que les métropoles.
Par Mag’Azine.
« C’est en ménageant les maires qu’on aménagera mieux les territoires ». Toute émoustillée par la fête de la nature qui bat son plein jusqu’au 25 mai dans toute la France, proposant plus de 10 000 rendez-vous joyeux et instructifs, la tribu taupienne se sentait à l’aise dans ses galeries, n’ayant pas trop souffert des saints de glace. Fêter Mère nature le jour de la fête des Mères ne peut qu’être de bon augure, affirmait la doyenne à quelques rejetonnes ébahies.
Mais d’aucunes, de retour d’un hasardeux périple citadin, tenaient un discours un peu plus mitigé. Ainsi, affairée à emballer ses cadeaux, une apprentie clownette avança que cette semaine était aussi la fête des maires, « et que là, il faut creuser, car c’est moins bon pour nous ». En effet, le 15 mai, l’Assemblée nationale a validé une proposition de loi présentée par le député d’Eure-et-Loir Harold Huwart au nom du groupe LIOT, co-signée par sa collègue du Loiret Constance de Pélichy, destinée à simplifier les procédures d’urbanisation et de logement dans les territoires.
Huit jours plus tôt, les membres de l’Association des Petites villes de France, regroupant 1 200 représentants de communes de 2 500 à 25 000 habitants, avaient pu avoir la primeur de ce projet de loi porté par l’un de leurs vice-présidents, parmi lesquels on compte d’autres élus de la région Centre-Val de Loire, tels André Laignel (Indre), Christophe Chaillou (Loiret) ou Pierre-Alain Roiron (Indre-et-Loire). Bâti sur trois grands axes, ce projet vise à « lever les freins réglementaires et administratifs identifiés de longue date par les élus locaux » en allégeant les procédures, adaptant les normes et sécurisant les élus « afin de lutter contre la frilosité à s’engager dans des projets de construction ».
Voilà un programme immobilier qui risque de gâcher un peu la fête de la nature, mais qui pourrait rendre service à quelques malheureux en quête d’une maison de famille plus accueillante que celle qui les héberge actuellement. Tel Laurent Wauquiez, plutôt mal en point après sa défaite à la présidence des Républicains, s’esclaffa une impitoyable impertinente.
Le 4 juin prochain, les trophées Tourisme et Handicap récompenseront nombre de structures faisant des efforts pour accueillir les personnes porteuses de handicaps. Parmi les nominées, on note deux structures d’Indre-et-Loire. La première est un établissement VRF (Vivre le répit en Famille) de Fondettes. Voilà qui conviendrait bien au député du Puy en Velay, tout autant que le second, Air’Go Cyclo, permettant de visiter notre région avec un vélo adapté pour les personnes à mobilité réduite, « équipé d’assistance électrique pour faciliter le pédalage ». Après avoir beaucoup ramé pour peu de résultat, voilà qui l’aiderait à reprendre des forces avant de retailler la route vers les élections présidentielles.
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