Élections sénatoriales : la région vote à droite avec une pincée de gauche

Sans surprise les quelque 4 000 grands électeurs d’Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et Loiret (les autres départements seront concernés en 2026) ont largement voté à droite tout en portant deux élus socialistes au Palais du Luxembourg. Les autres partis (RN, Renaissance, LFI) restent à la porte du Sénat.

Par Jean-Jacques Talpin


On n’attendait pas grand-chose de ce scrutin sénatorial destiné à renouveler 8 postes de sénateurs dans la région (3 en Indre-et-Loire et dans le Loiret, 2 en Loir-et-Cher).
 Issus très largement des conseils municipaux les quelque 4 000 grands électeurs n’ont pas failli à leur réputation et ont donc largement voté pour la droite LR ou le centre-droit. Pourtant les dernières municipales ont vu la victoire de la gauche dans quelques grandes villes comme Tours ou Fleury-les-Aubrais. La poussée s’est effectivement manifestée en Touraine où la droite détenait les 3 sièges à renouveler et où elle devait logiquement en perdre un. Le socialiste Pierre-Alain Roiron (26,6% des voix) gagne donc ce siège au détriment de la droite qui conserve malgré tout deux sièges avec Jean-Gérard Paumier, élu il y a seulement deux ans au poste de président du Conseil départemental, siège qu’il abandonne pour la qualité de vie au Sénat. Il sera accompagné de Vincent Louault, du groupe Horizons et donc proche de la majorité présidentielle. Vincent Louault succédera à son père Pierre qui ne se représentait pas.

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En Loir-et-Cher, où les deux sénateurs sortants, Jean-Paul Prince et Jean-Marie Janssens se retiraient, le scrutin a placé en tête deux candidats de la droite et du centre, Jean-Luc Brault et Bernard Pillefer, nettement en tête devant Catherine L’héritier, une autre figure de la droite locale.
 La désillusion est grande pour la gauche avec la défaite de Karine Gloanec-Maurin, ancienne députée européenne socialiste qui n’aura recueilli que 28% des voix.

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RN et LFI marginalisés

Dans le Loiret sur les trois sénateurs (Jean-Pierre Sueur, Jean-Noël Cardoux et Hugues Saury) seul ce dernier se représentait. La liste qu’il conduisait est arrivée nettement en tête avec plus de 45% des voix entraînant avec lui Pauline Martin, maire de Meung-sur-Loire et vice-présidente du Conseil départemental, sur les bancs du Palais du Luxembourg. Christophe Chaillou, maire socialiste de Saint-Jean-de-la-Ruelle et ancien président de la métropole orléanaise reprend le siège de Jean-Pierre Sueur mais sans atteindre le score de 2017 de l’ancien maire d’Orléans. Frédéric Néraud, apparenté au groupe Horizons échoue dans sa tentative de créer une troisième force avec malgré tout un peu plus de 15% des voix.

Tout comme Christophe Chaillou, Pauline Martin (LR) découvrira le Sénat cette année. Photo Magcentre


La logique constitutionnelle a donc été respectée avec une prime aux notables des grands partis laissant sur le carreau les représentants du RN (qui a pourtant conquis des sièges de député dans le Loiret et le Loir-et-Cher) et de la France Insoumise à moins de 10%, ce que beaucoup apprécieront comme « la sagesse des grands électeurs ».

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