Sans le Covid, le festival international de danse de Châteauroux devrait célébrer cette année sa cinquantième édition du 10 au 22 août. Cinquantenaire ou pas, le groupe castelroussin JiheL fera la fête aux côtés d’Eddy de Pretto.
Eric Bellet a dévoilé l’affiche de ce 50e Darc castelroussin. Photo PB
Par Pierre Belsoeur.
On ne change pas une formule qui gagne. Mardi à 7h30, élus, partenaires, bénévoles, journalistes se sont retrouvés rue de la Poste, devant le bar « Le Saint-Hubert », pour découvrir le programme du festival Darc, qui accompagne traditionnellement le stage international de danse. Un stage qui a précédé de quelques années la programmation musicale mise sur pied pour offrir aux stagiaires une ville animée.
Eric Bellet, directeur du stage festival, a une nouvelle fois officié avant que les partenaires institutionnels – Ville, Département, Région – commentent l’affiche et que toute la troupe partage le traditionnel petit déjeuner.
De Danakil à Sheila
Cette année le record du nombre de stagiaires risque encore d’être battu. L’an dernier on avait passé la barre des 700 danseurs. Ils viennent d’un peu partout, y compris des États-Unis pour améliorer leur pratique, au contact de profs internationalement reconnus. Et Châteauroux est depuis un demi-siècle leur point de ralliement.
Dans le programme des concerts (dont vous retrouverez le détail grâce au lien qui clôt cet article) on retrouve des artistes de différentes générations, allant de Danakil à Sheila en passant par Étienne de Crécy, Cyril Mokaiesh ou Vitaa. Mais c’est l’annonce de la venue d’Eddy de Pretto qui a donné le sourire à un groupe d’auditeurs de cette conférence de presse : Steven, Céline, Lahouari et Julien ont appris qu’ils partageraient le plateau avec la tête d’affiche numéro un du festival.
Les quatre de JiheL ont pris leur petit-déjeuner des étoiles plein les yeux. Photo PB
JiheL, le groupe qu’ils composent avec quatre autres castelroussins, a grimpé toutes les marches de Darc. On les a d’abord entendus à l’occasion de Darc dans les quartiers. Des animations musicales au pied des immeubles que propose l’office HLM. L’an dernier ils ont donné deux concerts pour « Darc au village », de vraies soirées de fête organisées dans huit communes – en collaboration avec le Conseil départemental – pour lesquelles les candidats se bousculent. On connaîtra les heureux élus à la fin du mois. Chaque année, un des quatre groupes est retenu pour participer l’année suivante au festival, place Voltaire. Mais de là à ouvrir la soirée De Pretto…
« Au bon moment au bon endroit »
« Jihel existe depuis huit ans, explique Julien Lacou, guitariste, compositeur et chanteur du groupe. On a tous un passé de musicien. Pour moi ça a été le groupe Zodiane, pendant quinze ans… et tous un métier à côté. C’est d’ailleurs pour cela qu’on n’est pas tous présents ce matin. La musique, c’est deux répétitions par mois et une vingtaine de dates dans l’année. Mais pour décrocher vingt concerts, il faut envoyer 500 mails de candidature. Le groupe, ça permet de se libérer du quotidien ».
Julien Lacou, leader de JiheL. Photo sd
Leur concert référence, ils l’ont donné à Châlette-sur-Loing, près de Montargis à l’occasion du Label Tremp 2023. « Salle du Hangar, l’ambiance était extra », apprécie Julien. L’ambiance musicale de JiheL est particulièrement colorée avec une section cuivres percutante : saxos, trompette et puis claviers guitare, basse et la batterie de Steven. Darc risque donc de devenir la nouvelle marque de leur parcours. Car même si Julien est bien placé pour savoir que réussir dans la musique est un rêve, « il faut parfois se trouver au bon endroit au bon moment ».
En tout cas les répétitions risquent d’empiéter sur les vacances pour que les sept gaillards et la gaillarde soient au point pour le jeudi 14 août à 20h45 devant 6 000 spectateurs.
Pratique : www.danses-darc.com
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