Quand la température monte, il ne suffit pas de restreindre les émanations de fumée pour empêcher les esprits de s’échauffer. Quitte à naviguer dans l’actualité entre le show et l’effroi.
Par Mag’Azine.
« L’été s’ra chaud, l’été s’ra show, dans les t-shirts dans les maillots ». C’est souvent avec les vieux tubes qu’on fait couler le plus d’encre, ironisait en ce début juillet la tribu taupienne en saluant la mémoire d’Eric Charden, et en essuyant quelques larmes de compassion pour celle de Jean-Pierre Imbault, un ami des jardins qui les pourchassait parfois. Cet habitué des chroniques hebdomadaires sur France Bleu, devenu Ici Orléans, n’aura même pas attendu l’édition 2025 du Tour de France qui démarre ce samedi 5 juillet, alors que pour la première fois de son histoire, la radio nationale aura un char dans la caravane publicitaire, construit dans le Loiret, à Pithiviers. La fusion de celle-ci voulue au sein d’une entité au parfum de feu l’ORTF avait pourtant jeté un froid, mais pourrait bien n’être que partie remise après passage au four du Sénat.
Voilà une actualité peu rafraîchissante qui interroge sur la nécessité de faire partir tant d’argent en fumée pour distraire un public qui, selon une loi en vigueur depuis ce 1ᵉʳ juillet, n’aura même pas le droit de griller une cigarette sur le trottoir en attendant le passage des coureurs, notamment pour la 9ᵉ étape qui reliera Chinon à Châteauroux. Les pensionnaires du Zoo de Beauval, qui ont déjà sorti les oriflammes pour saluer les véhicules portant leurs couleurs, espèrent pourtant y faire un tabac. Entre le cyclisme, le football et le rugby, il va vraiment faire chaud dans les maillots ces prochains jours, mais pour une actualité plus heureuse que ce qui se mitonne en Floride où des alligators à l’état sauvage se sont vu confier, par le flamboyant président des USA, la charge de garder des prisonniers au statut contesté. Le show et l’effroi semblent ne plus avoir de pare-feu.
On en oublierait presque les tractations des parlementaires français jouant aux alchimistes pour faire fondre des réglementations trop contraignantes et transformer en or l’activité des agriculteurs, mettant Duplomb dans l’aile d’une démarche écologique salutaire. En cette période de réchauffement climatique, il est pourtant conseillé de ne pas être trop frileux dans les mesures à prendre pour le limiter, quitte à brûler la politesse à de puissants lobbies réfractaires.
Canicule aidant, voilà une actualité propre à donner de véritables sueurs froides. En ce cas, quelques habitants de la métropole orléanaise auront peut-être la bonne idée de se tourner vers la ville de Saint-Jean de Braye, qui a récemment annoncé la naissance d’un déstressant puissant, les Abraysines, « les délicieux chocolats artisanaux de la Ville en partenariat avec les Chocolats Lade ». Voilà qui changera du vinaigre orléanais, sans pour autant mettre le feu au palais.
