Les liqueurs Girardot, une histoire familiale de presque 130 ans

Depuis sa création à Romorantin-Lanthenay en 1900, la distillerie Girardot perpétue un savoir-faire artisanal. Inscrites au patrimoine gastronomique de la région Centre-Val de Loire, ses liqueurs* font la joie des amateurs.

Quatrième génération, Henri-Pierre Girardot poursuit le développement de la distillerie Girardot avec la même passion que ses aïeux. Crédit photo Jean-Luc Vezon.


Par Jean-Luc Vezon
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Il n’y a pas que les liqueurs Monin en région Centre-Val de Loire. La distillerie Girardot raconte une autre belle histoire familiale qui prend racine dans le Jura avant de s’établir dans la capitale de la Sologne, où elle se fait un nom avec des liqueurs au quinquina ou à la fraise.

En 1923, l’entreprise installe ses alambics dans une cave troglodyte de Chissay-en-Touraine, sur la route de Tours. On y vient de la France entière déguster les liqueurs Girardot au cœur d’une boutique, nichée dans le tuffeau joliment décoré de faïences Denbac. L’époque est à la liqueur et l’entreprise dirigée par Henri-Gaston, qui a pris le relais de son père Jules-Constant au sortir de la guerre, symbolise l’excellence.

Un patrimoine en bouteille

Ce dernier va poursuivre le développement de la distillerie, en déposant notamment la marque Fraise Or en 1921 puis accédant au 1er prix lors du salon de la Gastronomie en 1927. Une distinction de prestige remise par le grand Auguste Escoffier en personne.

À la tête de la distillerie depuis 2001, Henri-Pierre Girardot perpétue aujourd’hui cette longue tradition de maître distillateur liquoriste. Mises en macération dans de l’alcool extra-fin puis vieillies en fûts de chêne durant plusieurs mois avant leur transformation, les liqueurs Girardot se déclinent dans une gamme raffinée aux recettes inchangées. Parmi les best-sellers, la crème de cassis ou les liqueurs de fraise et de menthe poivrée.

Issus de fruits produits en Sologne ou en Touraine sélectionnés avec soin (fraises, framboises, cassis, poires, prunes…), les nectars sont commercialisés à 65 % en vente directe sur le site. Ouvert à la visite, proche de Chenonceau, ce lieu accueille notamment une centaine de groupes par an. Le reste du chiffre d’affaires est réalisé en BtoB auprès d’épiceries fines ou de restaurateurs souvent de renom comme le château étoilé Michelin du Pray à Amboise.

L’alambic au cœur

En 2026, pour poursuivre sa marche en avant, la distillerie va peaufiner sa communication avec d’élégantes étiquettes, un nouveau site web et se dotera d’un alambic à gaz avant 2030. La cave va aussi accueillir des apéros-concerts. On y trouve également les liqueurs artisanales Cambusier, marque rachetée en 2022.

Si la découverte de l’alambic à charbon à double distillation fait la joie des visiteurs, ces derniers apprécient également l’accueil chaleureux d’Henri-Pierre qui partage sa passion avec le double talent de l’historien et du maître de chai. « Les liqueurs reviennent à la mode. Nous nous adressons à une clientèle de gourmets en quête d’authenticité avec des variétés de fruits anciennes et des recettes immuables qui traversent les époques », conclut le dirigeant qui avoue être tombé dans l’alambic dès sa prime enfance.

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