Faut-il voir un rapport entre la brutale et inexpliquée démission de Marie-Christine Bordat-Chantegrelet de la présidence de l’association Orléans-Jeanne d’Arc et la mise en cause de son mari, Jean-François Bordat, dans l’affaire de la Couronnerie?
C’était deux mois avant les fêtes de Jeanne d’Arc et le maire d’Orléans n’avait pas vraiment apprécié ce bouleversement au cœur de l’organisation du 8 mai, qui, au final, n’a pas eu de conséquence sur le déroulement des cérémonies. A l’époque pour expliquer cette démission, avait été évoquée une hypothétique différence de vue entre Marie-Christine Chantegrelet et d’autres membres de l’association, défavorables avait-il été avancé, au retour des fêtes à La Source. Une divergence qui ne s’est pas vérifiée puisque la nouvelle présidente, Bénédicte Baranger, a parfaitement organisé ce retour de Jeanne à la Source.
Présumé innocent “des graves anomalies dans la gestion” de cette association d’insertion pour les handicapés qui nourrit la chronique depuis deux ans et demi et dont il est soupçonné, Jean-François Bordat, l’ancien directeur, une figure d’Orléans, a été placé mercredi en garde à vue à la direction de la section financière de la PJ d’Orléans selon le quotidien local la République du Centre. Licencié en juillet 2013 par le conseil d’administration de la Couronnerie, Jean-François Bordat serait accusé de “corruption passive” dans le chantier de reconstruction de la Couronnerie à Sant-Pryvé-Saint-Mesmin, qui lui aurait permis de bénéficier de “cadeaux” de certains entrepreneurs.
Jean-François Bordat, bien connu dans le monde des entreprises et de l’économie, avait longtemps dirigé la Maison des entreprises, siège de l’UPL (Union patronale) à Orléans, d’où il avait déjà été licencié à la suite de difficultés financières.
En janvier 2014, des salariés s’étaient organisés en collectif et avaient tiré le signal d’alarme sur la situation de la Couronnerie. Fin 2012, l’association qui emploie 200 personnes pour la réinsertion d’handicapés et bénéficie d’importants fonds publics, avait été mise en cessation de paiement. Après l’incendie des locaux en 2008, c’est le chantier de reconstruction qui aurait fait “tomber” Jean-François Bordat. Récemment la Couronnerie a reçu la visite de la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Ségolène Neuville.