Alors que François Fillon fait face à un trou d’air, dans les enquêtes d’opinion tout au moins, et que l’attraction du phénomène Macron inquiète, y compris dans les ranges de LR mais surtout au sein de l’UDI, les négociations continuent à droite au national.

En jeu, les investitures aux législatives avec dans le Loiret une pomme de discorde la sixième circonscription, (sur la 1ère c’est LR qui lave son linge sale en famille), la seule où la sortante est PS, Valérie Corre. Stéphane Fautrat maintient mordicus la sienne avalisée par la CNI (Commission nationale d’investiture) et Alexandrine Leclerc (UDI) brigue aussi la place Mais c’était avant, lorsque les Sarkozystes pilotaient la machine LR. L’élection de François Fillon a rebattu (un peu) les cartes. Aujourd’hui les négociateurs parisiens avec notamment Philippe Vigier pour l’UDI, font entrer d’autres départements dans la balance, voire une échéance suivante, les sénatoriales. Derrière Jean-Noël Cardoux (LR) sortant, la direction de l’UDI aurait bien vu Marie-Agnes Linguet, la maire de la deuxième ville du Loiret. Mais celle-ci a refusé et Murielle Sauvegrain, 1ère adjointe LR à Orléans tiendrait toujours la corde.
Quant à Alexandrine Leclerc, vice-présidente du département et adjointe au maire d’Orléans, elle campe sur sa position. Elle rappelle que, si elle a bien fait partie de l’Alliance Centriste de Jean Arthuis qui rejoint Emmanuel Macron, elle refuse aujourd’hui les “chapelles à l’UDI”, elle est bien adhérente directe et favorable à une UDI “unie et unifiée”, et affirme qu’elle suivra son président Jean-Christophe Lagarde, lequel a été intégré à l’équipe de campagne de François Fillon. Et qu’elle est toujours candidate aux législatives sur la sixième circonscription, s’il était besoin de le préciser.