Les six départements de la région Centre-Val de Loire ont placé Benoit Hamon en tête du second tour de la primaire. Certains plus que d’autres. Le Cher (59,54%) et l’Indre-et-Loire (59,12%) confirment leur ancrage à gauche.
Au siège du PS à Orléans dimanche.
En Touraine, Jean-Patrick Gille, le député de la 1ère circonscription roulait plutôt pour Vincent Peillon, alors que Laurent Baumel, un des frondeurs les plus médiatiques durant le quinquennat était l’un des soutiens de Benoit Hamon. Quant au Cher, à gauche il reste un fief communiste et selon les observateurs dans les bureaux régionaux, des électeurs du Front de gauche se seraient déplacés au second tour pour soutenir Benoit Hamon. En troisième position vient le Loir-et-Cher (57,59%) devant l’Indre (57,11%).
À contrario, c’est dans le Loiret où Manuel Valls avait viré en tête au premier tour que l’ancien Premier ministre fait son meilleur score (45,5%), suivi par l’Eure-et-Loir (43,75%).
Dans le Loiret, près de 4.000 électeurs supplémentaires ont déposé leur bulletin dans l’urne. Il est clair que la mobilisation de la gauche du PS et des électeurs du premier tour d’Arnaud Montebourg et les appels de Martine Aubry entre autres, ont payé. Mais Manuel Valls lui aussi augmente son score du premier tour de 2.000 voix.
À Orléans, le bureaux qui donne le plus beau score à Benoit Hamon était à la salle Mozart en plein cœur de l’Argonne, près de 70%, mais aussi à Orléans-nord et en centre ville d’Orléans entre 60 et 70%. Le vainqueur de la primaire fait aussi de bon score dans des villes socialistes comme Saint-Jean-de-Braye (jusqu’à 63% dans un bureau) et de façon plus étonnante dans le Gâtinais à Courtenay (63%), et Mareau-aux-Bois (62,91%). En revanche, Saint-Jean-de-la-Ruelle comme son maire Christophe Chaillou, a plutôt voté “modéré” pour Manuel Valls qui l’emporte aux Chaises et au centre ville. L’ancien Premier ministre gagne aussi le duel contre son ancien ministre de l’Éducation à Saint-Jean-le-Blanc, Pithiviers et dans un bureau de Saran…
Tiraillé entre Hamon, Mélenchon, Macron et dans une moindre mesure l’écologiste Yannick Jadot, le peuple de gauche peut-il peser pour une candidature unique au premier tour de la Présidentielle ? En tous cas, mardi à Orléans le Parti communiste présente à nouveau ses candidats aux législatives, preuve que le dialogue avec la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon n’a pas abouti. Le Parti communiste pencherait-il maintenant pour un dialogue avec Benoit Hamon ?
C’est peu de dire que l’échiquier politique est en pleine recomposition.
Ch.B