Pour son dernier concert de la saison, l’Orchestre Symphonique d’Orléans proposait une soirée colombienne rythmée par une fanfare de cuivres.

L’orchestre cycle 2 du conservatoire sous la direction de José Fernando Giraldo Pacheco
Sur le papier l’offre semblait curieuse mais attirante : marier le temps de deux spectacles donnés samedi et dimanche au palais des sports d’Orléans l’Orchestre Symphonique de la ville, la fanfare La Belle Image et un répertoire exclusif de musiques traditionnelles et folkloriques colombiennes. Attiré par cette affiche inhabituelle pour le dernier concert de l’année de l’Orchestre Symphonique le public ne s’est pas trompé et est venu nombreux pour les spectacles comme pour les représentations en centre ville.
Il est vrai qu’outre l’originalité de l’affiche, Que Viva Colombia accueillait deux chefs venus du pays ; Léonardo Marulanda Rivera, directeur musical adjoint de l’orchestre philharmonique de Bogota, et José Fernando Giraldo Pacheco, directeur de l’orchestre philharmonique des jeunes de Bogota. Et pour donner l’animation, la fanfare la Belle Image, un ensemble de cuivres et de percussions, née avec les arts de la rue mais très à l’aise avec la musique d’Amérique Latine.
Au total plus de 200 musiciens mis en appétit par la représentation des jeunes musiciens du cycle 2 du conservatoire d’Orléans dirigés par le chef des jeunes musiciens de Bogota.

La fanfare la Belle Image
Curieux attelage donc sur le papier mais belle réussite dans la salle, fruit d’un travail de coordination et de répétitions qu’on devine intense. Car pour l’Orchestre Symphonique il fallait à la fois découvrir et jouer ces musiques traditionnelles colombiennes, pas vraiment au programme des orchestres « classiques ».
Un défi parfaitement réussi !
Et il fallait tout à la fois jouer, sous la direction de chefs étrangers, avec une fanfare de cuivres qui impose ses rythmes au risque d’étouffer le reste de l’orchestre. En fait chacun a pu s’exprimer dans le respect de l’autre avec un résultant détonnant, festif et particulièrement chaleureux.
La soirée outre son prestige musical avait aussi une ambition pédagogique : faire découvrir des musiques traditionnelles et folkloriques de Colombie, ces sasillos et bambucos, cumbias, porros et fandangos qui nous semblent si éloignées mais si attirantes. Pour l’Orchestre Symphonique, ce spectacle représentait un vrai défi, musical bien sûr mais aussi financier.
Mais un défi parfaitement réussi grâce au public qui a adhéré pour ovationner « Que Viva Colombia » !
Jean Jacques Talpin
http://www.orchestre-orleans.com/
