Retro: Calypso Rose, la reine tout simplement

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Date initiale de publication: 21 avril 2017

> C’était un des événements attendus de cette deuxième édition de Jazz or Jazz, l’entrée en scène de la reine Calypso Rose, toute d’or vêtue, qui a fait se lever la salle comble du théâtre d’Orléans, car on bouge son derrière pour écouter cette grande dame de la musique caribéenne qui de son petit pas de femme qui aura 77 ans dans huit jours, a enflammé le public de cette soirée exceptionnelle.

Calypso Rose cl Marie Line Bonneau

Le calypso c’est d’abord une musique de carnaval*, une musique de fête dont Rose a été sacrée reine en 1978 sur son ile de Trinidad dans les Caraïbes, et c’est ce chaleureux esprit festif que communique la musique de Rose et son orchestre, mais aussi sa présence sur scène pleine d’humour et de facéties avec un public qu’elle adore.

Mais Calypso Rose sait aussi que la fête, c’est le reflet de la fragilité de la vie et chaque chanson est l’occasion de parler de la vie, de sa vie, des enfants qu’elle n’a pas eus, alors qu’émue, elle fait monter sur scène un enfant du premier rang, mais aussi du sort des domestiques à Trinidad dans sa chanson “No madame”, des maris et de l’amour dans “Leave me alone”, mais surtout de l’évocation poignante de son arrière grande mère venue de Guinée (qui lui apprit quelques mots de français), et qui tous les soirs, regardait le soleil se coucher sur la mer en rêvant d’un retour dans son Afrique perdue avec “Far from Home”… et la fête continue avec la superbe chanson “Calypso Queen” directement adaptée du “Clandestino” de Manu Chao avec lequel Calypso Rose a produit plusieurs titres de son dernier album.

Formidable femme, immense leçon d’humour, de générosité et d’humanité, simple reine avec laquelle le public orléanais a pu partager ce jeudi soir, son prix “musique du monde” aux Victoires de la musique 2017 pour son album “Far from Home”.

Gérard Poitou

*Incorrigible passéiste, je ne peux m’empêcher de rêver de cette fête, un soir de juin, sous les étoiles du Campo Santo…

La soirée de jeudi à Jazz or Jazz, c’était aussi Jazz Migration avec le groupe PJ5, Alexandra Grimal et son “opéra clandestin” (voir Magcentre) et le détonnant opus “Kimono”, double sonates, du trio Roberto Negro avec en guest star le saxophoniste Christophe Monniot, dont c’était le concert de sortie du cd produit et promu par O’Jazz, nous en reparlerons…

Kimono: Roberto Negro piano, Christophe Monniot saxo, Stéphane Decolly basse, Adrien Chennebault batterie

http://www.jazzorjazz.fr/

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