Pour sa deuxième soirée, le festival orléanais Jazz or Jazz a donné carte blanche à Théo Ceccaldi, jeune musicien dont le talent n’est plus à démontrer. Élu Révélation de l’année aux Victoires du Jazz 2017, il a décidé hier soir de faire appel à plusieurs invités pour ponctuer la soirée. Lui qui navigue entre de nombreux groupes et tons de jazz différents, s’est posé sur scène pour nous faire découvrir son univers éclectique.

Theo Ceccaldi cl Marie Line Bonneau
Bardé de prix multiples et désormais reconnu dans le milieu du jazz, Théo Ceccaldi avait carte blanche pour organiser la soirée comme il l’entendait. Inviter des artistes avec qui l’on aime collaborer ou avec qui on aimerait jouer, le rêve pour tous musiciens ! Ce mercredi soir au théâtre d’Orléans, la salle n’était pas tout à fait remplie, la faute sans doute à Kyle Eastwood, star internationale du jazz, qui se produisait dans une salle voisine. Qu’importe, le public présent n’avait d’yeux que pour Théo et était tout acquis à sa cause.
Le concert s’est déroulé en trois sets. Trois sets qui ont permis au public de découvrir des facettes différentes de l’artiste touche-à-tout, qui mélange les styles et s’autorise tout. La liberté de Théo Ceccaldi est sans doute son plus grand atout et ce n’est pas Jazz Magazine, qui l’a élu révélation de l’année 2014, qui dira le contraire.
Trois sets et trois chemises différentes pour le jeune violoniste, qui en changeant de vêtements, sépare les trois ambiances abordées. Contrebasse à la main, Joëlle Léandre est la première invitée de la soirée. Ils ont déjà travaillé ensemble et c’est sur un duo aux airs sombres et tourmentés qu’ils débutent la soirée. Leur jeu est physique et l’on entend sur la fin le souffle de Joëlle Léandre se mêler au bruit des cordes.
Pour le second set, c’est un trio plus « jazzy » qui prend place, le groupe Velvet Revolution. Daniel Erdmann au saxo et Jim Hart au vibraphone se mêlent au violon de Théo Ceccaldi. Le groupe enchaîne les morceaux, qui ont d’ailleurs des noms plutôt drôles « Quand j’étais petit, je rêvais d’être pauvre » ou encore « Le frigo ». Un jazz fantaisiste et aérien qui laisse rêveur.
Après un entracte bien mérité, Théo Ceccaldi invite sur scène des musiciens d’une autre génération : Daniel Humair, Christophe Monniot et Bruno Chevillon. Batterie, saxophone, contrebasse et violon s’accordent sur scène pour former un quatuor inédit. Violon et saxophone semblent entamer un dialogue sur scène et c’est sur le morceau de « La bourrée des jeunes mariés » que ce groupe improvisé culmine. Et pour la petite anecdote, c’est grâce à cette collaboration spéciale carte blanche que le festival a pu aborder Daniel Humair, et lui demander de réaliser l’affiche de cette troisième édition de Jazz or Jazz !
Soirée carte blanche d’exception donc, avec un Théo Ceccaldi très en forme, qui aura ravi les mélomanes présents dans la salle.
VM
Jazz or Jazz
du 24 au 28 avril 2018
Théâtre d’Orléans boulevard Pierre Ségelle 45000 Orléans
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