Feu orange pour le second tour des municipales le 28 juin

On saura d’ici à la fin de la semaine si le second tour du scrutin municipal se tiendra dans un mois ou à l’automne. Cette question divise y compris dans l’Orléanais.

A Fleury comme à Orléans le second tour est incertain (©Magcentre)

La pression monte avant le choix de la date du second tour des élections municipales.  Une pétition de 36 maires de grandes villes a été publiée ce week-end pour demander un scrutin dès le mois de juin. Édouard Philippe qui fera connaitre sa décision d’ici à la fin de la semaine attendait notamment l’avis du comité scientifique. Cet avis publié hier ne s’oppose pas à un vote le 28 juin mais en l’assortissant de plusieurs recommandations et même en souhaitant le reconsidérer mi -juin si les conditions sanitaires n’étaient pas remplies.  Ce « oui mai » scientifique renvoie donc la pression sur l’exécutif qui devra choisir entre plusieurs écueils et des oppositions aux avis divergents.  Certains, faute de garanties sanitaires suffisantes, optent pour un scrutin à l’automne ou en mars 2021, d’autres plaident au contraire pour un respect du rythme démocratique et surtout sur la réactivation des exécutifs municipaux pour « relancer la machine économique » notamment via la commande publique des grands travaux.

Apaiser les passions du 15 mars

Évidemment cette date n’est pas neutre selon les candidats et les situations locales. Certains candidats arrivés largement en tête le 15 mars ont tout intérêt à poursuivre sur cette dynamique et à confirmer le plus rapidement possible. C’est le cas notamment de Serge Grouard à Orléans. D’autres au contraire malmenés par le suffrage universel optent pour un confinement démocratique prolongé, pour « l’apaisement des passions » voire même pour la remise à zéro du compteur. Si Christophe Bouchet le maire de Tours milite aussi activement pour le report du vote c’est aussi parce que le 1er tour lui a apporté peu de satisfactions… Olivier Carré, largement distancé le 15 mars est plutôt sur une position d’attente privilégiant sa gestion de la crise en « bon père de famille » (en espérant que cela lui apportera quelques retombées…) pour ne pas prêter le flan à des opposants lui reprochant une campagne électorale en sous-main avec les risques de recours judiciaires ultérieurs que cela implique. Jihan Chelly, référente départementale LREM (et présente sur la liste de Olivier Carré) milite pour une décision rapide « afin que les exécutifs locaux mais aussi la Métropole se mettent en place afin de relancer la vie économique de l’agglomération ». 

Campagne électorale « pas sexy » !

A l’inverse Jean-Philippe Grand ne veut « pas que l’on risque sa vie à aller voter » et se fait un ardent défenseur du report du scrutin. « On a eu 35% de participation le 15 mars, je ne suis pas sûr qu’on en aura davantage fin juin. Les Orléanais ont-ils la tête aux élections ?  se demande-t-il. Et cela d’autant plus que ce scrutin se ferait presque sans campagne, sans meetings, sans distribution de tracts, sans porte à porte mais uniquement via le numérique. Une campagne pas assez sexy pour attirer l’électeur. En tout état de cause les états-majors se mobilisent car si la date du 28 juin est retenue les listes devront être déposées le 2 juin. Dès la décision de Édouard Philippe connue les états-majors locaux vont se rencontrer à nouveau. M. Grand plaide toujours pour un accord avec la liste PS-PC « et uniquement avec elle » et pas avec Olivier Carré « qu’on ne comprendrait pas ».

Quelle que soit la date retenue, le scrutin du second tour ne sera pas une copie conforme du vote du 15 mars avec dans certains cas des programmes profondément remaniés. « C’est vrai reconnait Jihan Chelly il va y avoir de nouvelles priorités budgétaires en faveur de la santé, du social, du vélo ». En clair Olivier Carré pourrait ne pas insister avec son projet de passerelle sur la Loire pour pérenniser la voie vélo sur le pont Royal… à l’inverse de ses positions antérieures.

Si l’incertitude est grande à Orléans elle l’est tout autant dans plusieurs villes comme Fleury-les-Aubrais où la maire sortante Marie-Agnès Linguet a été distancée par la liste de gauche unie mais qui pourrait réussir à attirer dans ses filets l’indépendant Stéphane Kuzbyt (17% au 1er tour). C’est vrai aussi à Saint Jean-le-Blanc où une quadrangulaire pourrait être organisée. Dans certaines communes pourtant, celles ont choisi une nouvelle équipe le 15 mars, l’avenir est bien plus dégagé et serein. D’ici à la fin de la semaine, comme dans 30 000 communes en France,  Saint-Jean-de-la-Ruelle retrouvera ainsi son maire Christophe Chaillou tout comme Saint-Jean-de-Braye avec Vanessa Slimani.

J.-J.T.

 

 

 

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