Un bien joli voyage dans le temps avec l’ensemble Éphémères, au profit d’Habitat & Humanisme

Franchir le pas de la salle de l’Institut à Orléans est toujours une fête. Et quand son acoustique se met au diapason avec la musique qui y résonne c’est un enchantement. Ce fut le cas ce samedi 8 janvier où l’ensemble vocal Ephémères, dirigé par Émilie Legroux, donnait un concert au profit d’ Habitat et Humanisme, une association concernée et active pour combattre le mal-logement (voir notre article du 5 janvier)

Par Anne-Cécile Chapuis

L’ensemble Ephémères, prêt à interpréter « la guerre » de Clément Janequin. Photo AC Chapuis

Le programme se voulait éclectique et le fil conducteur était celui du voyage dans le temps. Accompagné d’images projetées, celui-ci a permis au public d’entendre de belles pièces de la Renaissance comme « La guerre » ou « Le chant des oiseaux » de Clément Janequin, puis des extraits d’opéra baroques choisis parmi les œuvres de Lully, Rossi ou Rameau. Viennent ensuite Mozart et Brahms, avant de laisser place à l’œuvre centrale et caractéristique d’Ephémètes : « Ceremony of carols » de Britten, et le tout de se terminer avec Charles Trenet. Vous avez dit éclectique ?

Une histoire singulière pour cet ensemble à géométrie variable

Créé en 2015 par Emilie Legroux, l’ensemble se voulait éphémère. D’où son nom. Pour la réalisation d’une épreuve pratique de sa formation de chef de chœur, Emilie Legroux a fait appel à des proches, étudiantes ou professionnelles de la musique. L’histoire aurait dû s’arrêter là. Mais la musique et ses interprètes en ont décidé autrement et ce chœur tient la route pour le plus grand bonheur des spectateurs. C’est un ensemble féminin qui a mis à son répertoire de belles pièces classiques, mais qui sait se développer et faire appel à des voix d’hommes pour élargir le répertoire, comme cela fut le cas ce samedi.

L’ensemble Éphémères en grand format, avec Mylène Nicolas, Florence Meunier-Hatab, Jérémy Quelin pianistes Photo AC Chapuis

Les voix sont belles, harmonieuses, et plusieurs soli mettent en valeur de beaux timbres vocaux. Le concert est bien construit, faisant alterner les pièces en petit ensemble de 8 chanteurs, les pièces pour voix de femmes et les tutti, a capella ou accompagnés au clavecin, piano ou harpe.

Les coups de cœur reviennent à « La guerre » interprétée avec fougue comme une véritable chanson de geste, ainsi qu’au célèbre « Ceremony of carols » de Benjamin Britten qui sonne magnifiquement dans la salle de l’Institut où pas une résonance de la harpe n’échappe à l’ouïe, y compris dans ses sublimes passages en solo. Bravo à Nathalie Nicolet.

Une noble cause

Le concert est réalisé au profit de l’association Habitat et Humanisme Loiret qui, à travers le combat contre le mal logement, vises « une société plus humaine » comme l’explique son président Bernard Gassie.

Bernard Gassie, président d’ Habitat et Humanisme Loiret. Photo AC Chapuis

Assurément, les spectateurs, près de 200 personnes, auront su apprécier tant la musique que l’association et garder en mémoire la démarche.

Quand la musique vient souligner l’engagement, c’est nécessairement une belle rencontre !

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