Paul Seignolle président de l’ADA Blois Basket a reconverti de façon vertueuse un ancien site industriel en centre de formation pour les meilleurs jeunes basketteurs français. Crédit photo JL VEZON.
Le club de basket blésois possède désormais son centre de performance. Cet outil de formation unique dans le basket français, inauguré le 18 juin, ancre le club Ligérien encore un peu plus dans l’élite professionnelle. Il a été inauguré le 18 juin .
Par Jean-Luc Vezon
Paul Seignolle, président de la SASP ADA Blois Basket et ses associés Julien Monclar et Pascal Bardet ont concrétisé leur rêve de construire ce centre de formation d’où sortira une partie de l’élite du basket hexagonal. D’un coût total de 6 M€, le projet est le fruit d’un long travail entamé dès 2018 pour enraciner l’ADA Blois Basket 41 parmi les 36 meilleurs clubs professionnels en misant sur la formation des jeunes « pilier stratégique » du club.
L’Europe (FEDER, 2 M€), l’֤État (350 K€), la région (500 K€), le département (200 KE) et Agglopolys (500 K€), la ville de Blois (150 K€) et la SASP (augmentation de capital et emprunt de 1,7 M€) ont cofinancé ce projet qui fait d’ores et déjà des envieux et suscite l’intérêt de plusieurs clubs de Betclic Élite comme Strasbourg ou Bourg-en-Bresse.
Sur l’emprise d’un ancien laboratoire pharmaceutique, mis disposition par le département via un bail emphytéotique de 40 ans, le club a donc construit un vaste complexe de 6.000 m² de surface à la fois lieu de formation sportive avec trois terrains d’entraînement (dont un 5X5 avec une capacité de 160 spectateurs) et de vie (chambres, restauration, soutien scolaire) pour les jeunes basketteurs de l’équipe Espoir mais aussi pôle médical, de bien-être et d’hébergement.
Présent aux côtés de Marie-Amélie Le Fur, présidente de l’Agence nationale du sport (ANS), le président de la région CVL François Bonneau a salué la persévérance du président Seignolle et l’excellence sportive d’un club qui cultive les valeurs du sport en particulier auprès des jeunes. Il a aussi rappelé l’importance du soutien financier des collectivités qui savent “jouer collectif”.
Un modèle économique de référence
Le site va aussi consolider le modèle économique d’un club parmi les mieux gérés de Betclic et Pro B selon la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG). Fort du soutien financier de ses 230 partenaires privés, il est beaucoup moins dépendant que d’autres des subventions publiques et dégage un résultat positif grâce à une gestion optimisée.
« Le centre va générer 200.000 € d’économies grâce à de nouvelles ressources et une facture allégée pour la location du Jeu de Paume. Nous espérons aussi accueillir les stages des équipes de France 5X5 et 3X3 » a ainsi précisé Paul Seignolle en remerciant Franck Martin président du groupe VSF pour son sponsoring. Le centre de performance a en effet été baptisé Centre VSF Sports dans la cadre d’une opération de parrainage sportif garantissant au club des revenus conséquents sur 3 ans.
Plusieurs espaces sont mis en location et accueillent un restaurateur (Léo Léa, 110 couverts), une entreprise de fitness de 320 m² et 9 professionnels de santé (2 médecins, 4 kinés, 1 podologue, 1 ostéopathe, 1 maïeuticien) tandis que le site pourra recevoir des séminaires grâce à son auditorium de 35 places et ses deux salles de 70 et 30 places.
Symbole d’un modèle économique hybride « résilient et autonome » comme l’a rappelé Philippe Ausseur président de la Ligue Nationale de Basket , le site sera un véritable lieu de vie pour la communauté du basket de l’ADA avec une fréquentation estimée à 150.000 personnes dans la rue intérieure qui relie ses deux entrées.
« Le centre VSF Sports sera un lieu de cohésion et d’émancipation ; il ouvre une nouvelle ère pour l’ADA Blois Basket 41 » s’est félicité Paul Seignolle dans son discours en précisant qu’un projet d’agrandissement (construction d’un autre terrain 5X5) sera porté par l’association qui compte 500 licenciés pour un montant de 2,5 M€.
Les joueurs de l’équipe professionnelle, les jeunes Espoirs et les futurs stagiaires trouveront à Blois des conditions exceptionnelles pour s’entraîner mais aussi en matière d’hébergement et de restauration. Crédit photo Jean-Luc Vezon.
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