Tout en se félicitant de l’adoption du statut métropolitain pour Orléans et Tours, le député d’Indre-et-Loire Jean-Patrick Gilles (PS) ne cache pas dans un communiqué que c’est le
lobbying tourangeau auprès du gouvernement et du président de la République qui a permis de raccrocher Tours au wagon du carré métropolitain d’origine, Dijon, Orléans, Saint-Etienne et Toulon.
“L’agglomération de Tours confirme ainsi son intégration dans le club des grandes agglomérations françaises voulue par Jean Germain. Devenu à son tour président de l’agglomération de Tours, Philippe Briand a poursuivi cette ambition et a fini par convaincre la droite locale de s’y engager.
Aujourd’hui, ce projet fédérateur franchit une étape capitale car l’union locale que nous avons formée après avoir emporté l’approbation du gouvernement et du Président de la République lors de sa venue au Congrès des pompiers à Tours, passe avec succès l’examen législatif“, estime Jean-Patrick Gille qui fera partie de la commission paritaire.
L”analyse du scrutin montre que les députés Orléanais et Tournageaux, qu’ils soient de la majorité de gauche ou de l’opposition de droite, on voté comme un seul homme pour le texte, Olivier Carré, Serge Grouard Marianne Dubois (LR-Loiret), Philippe Briand Claude Greff, (LR-Indre-et-Loire) et les socialistes, Valérie Corre (PS-Loiret), Jean-Patrick Gilles, Laurent Baumel, Jean-Louis Beffara (PS-Indre-et-Loire).Denys Robiliard (PS-Loir-et-Cher) ou encore Jean-Paul Chanteguet (PS-Indre).
Les opposants
D’autres députés régionaux ont voté contre le projet de loi, comme le communiste Nicolas Sansu (PC-Cher), opposé à la métropolisation, et à droite Claude de Ganay, (LR-Loiret), Patrice Matin-Lalande (LR-Loir-et-Cher), Jean-Pierre Gorges (LR-Eure-et-Loir). François Fillon (LR) député de Paris et candidat de la droite et du centre à la Présidentielle ainsi que Dominique Bussereau patron des départements, ont aussi voté contre. Jean-Pierre Door (LR-Loiret), le député-maire de Montargis s’est abstenu. Philippe Vigier, le président du groupe UDI (Eure-et-Loir) n’a pas pris part au vote, alors que Jean-Christophe Lagarde a voté contre.
Jeudi dernier, Jean-Michel Baylet, le ministre des collectivités territoriales qui, à l’été, s’était déclaré contre l’extension à des métropoles comme Tours, Clermont et Metz, s’était extasié, en parlant des élus d’Orléans et Tours, “voire des parlementaires, de droite et de gauche, main dans la main, venir plaider avec talent, avec conviction, avec flamme, le dossier de leur territoire, m’a fait changer d’avis…Vous m’avez fait prendre conscience qu’il fallait, si nous voulions aménager harmonieusement le territoire, avoir un maillage convenable des métropoles”.
Un avis qui n’est pas partagé par certains Parlementaires de zones plus rurales. Un quart des départements de l’hexagone sont à présent dotés de métropoles.
Ch.B