
Amédée Bricolo photo JDB
Avec le goût du bon mot, le verbe qui se fait chair et un jeu théâtral passionnant frisant la performance, Amédée, en commis du divin Bacchus pour qui le vin est connaissance de l’art, nous parle de” la belle invention de la soif, la latente naturelle, l’adorante ou la factice gardée pour la bonne bouche et qui ouvre pas mal de débouchés”.
Ici fusent les interrogations philosophiques sur le fait de savoir qui de la bouteille du bouchon ou du tire-bouchon a précédé l’autre, l’histoire “diabolique” des Noces de Cana, l’instant du dernier verre de Louis XVI, l’ivresse spirituelle et le vin de messe, rudesse et animalité, etc. Pratiquant avec un bonheur fou l’art de la suggestion, de l’illusion et de l’illusion, cet artiste ne pousse jamais le bouchon trop loin et nous touche.
Bref, voici un superbe moment de théâtre et de fantaisie, un jeu d’une impertinence craquante et passionnante avec toujours ce soupçon de gravité qui nous rappelle qu’Amédée Bricolo a toujours un petit coin de Kafka dans le cœur.
Bravo l’artiste !
Jean-Dominique Burtin.
“C’est la faute à Bacchus”
Avec et par Amédée Bricolo
Spectacle donné à la Ruche à Orléans ce vendredi 22 février