Bourges : pendant les travaux, la Maison de la culture continue

Alors que la Région vient de signer une convention pour assumer une partie du financement du projet, alors que le chantier de la future Maison de la culture de Bourges N°2 avance tranquillement, la MCB poursuit son chemin… la culture ne s’est pas arrêtée au pied des grues du chantier.

La première pierre a été posée par la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, lors de sa visite au Printemps de Bourges en avril 2018.

La culture, à Bourges, ce n’est pas seulement la maison qui lui est consacrée mais tout un ensemble d’actions menées depuis des lustres dans la cité de Jacques-Coeur. Cependant, la Maison de la culture de Bourges (MCB), inaugurée en 1964 par André Malraux, occupe une place particulière dans l’histoire culturelle de la cité. Elle est l’héritière de la Comédie de Bourges, Centre dramatique national créé par Gabriel Monnet. La création a longtemps été la mission essentielle de cette structure. Elle bénéficie aujourd’hui encore d’outils de production tels qu’un atelier de construction de décors et un atelier de couture. Par ailleurs elle nourrit toujours l’action culturelle et la formation par la présence, tout au long de l’année, d’artistes en résidence. C’est dire si, dans un environnement favorable, le sujet est sensible dans la préfecture du Cher.

Une rallonge nécessaire de 4,5 millions d’euros

François Bonneau, le président de la Région Centre-Val de Loire, et Pascal Blanc, le maire de Bourges et président de l’agglo Bourges Plus, ont signé voilà quelques jours une convention de partenariat. La Région Centre-Val de Loire va ainsi soutenir la construction du nouveau et grand bâtiment MCB2 à de 7.353.000 €, près du quart du budget actuel de 32,3 millions d’euros, soit plus que lors du lancement de l’opération (6 millions sur 27,8 millions d’euros), dans le cadre du Contrat de Plan Etat/Région 2. La confirmation de ce soutien financier, tant que la signature n’est pas apposée au bas du parchemin ça craint toujours un peu, a mis du baume au cœur à Pascal Blanc pour un projet qui, depuis son apparition sur les écrans radars est loin de suivre un long fleuve tranquille.

Les manifestants avaient tenté d’empêcher l’abattage des arbres avant que ne débutent les travaux.

Entre les opposants à l’abattage des arbres de la place Séraucourt impactés par la nouvelle construction. Entre les quasi zadistes, installés sur le site, et les manifestations, avant que le chantier ne démarre, entre les recours divers et variés, les découvertes archéologiques, et toutes ces sortes de choses, l’élu berruyer a eu fort à faire avant de démarrer les travaux. Le projet de la nouvelle Maison de la culture, sans être pharaonique sera dotée de deux salles de 700 et 200
places avec gradins modulables, d’une salle de répétition, d’une salle d’animation/médiation dédiée notamment aux scolaires, de deux salles de cinéma, d’un hall d’accueil où pourront être accueilli des expositions, et d’un restaurant de 60 couverts.

De plus, il a dû aussi faire avec une légère augmentation du budget prévisionnel, des appels d’offre sous-évalués et un petit oubli du 1% artistique (procédure spécifique de commande d’œuvres à des artistes qui s’impose à l’État, à ses établissements publics et aux collectivités territoriales). Une paille de 4,5 millions d’euros à trouver, ça peut empêcher de dormir tranquille. La solution passe par une imputation budgétaire de la municipalité qui augmente (7,9 M€ devenus 9,6 M€). De quoi interpeller le quidam berruyer plus pragmatique et enclin à se pencher beaucoup plus sur l’état de la voirie que sur l’avenir culturel de la capitale des Bitturiges.

Des chroniques pour suivre l’aventure des travaux

Les fouilles préventives avaient mis en évidence de nouvelles données sur la topographie de la Bourges antique.

Pendant que les grues de chantier pointent leurs flèches au-dessus des pentes de Séraucourt, pendant qu’un nouveau et grand bâtiment émerge peu à peu, la Maison de la culture de Bourges continue son aventure. Elle poursuit sa saison 2018/2019 et invite toujours au partage. Un voyage à vivre au fil des dessins de Cathy Beauvallet et des mots de Dominique Delajot . « Ce carnet de bord montre au plus près la vie d’un chantier en cours et fait découvrir les femmes et les hommes qui font et qui vivent cette grande traversée culturelle, qui la fréquentent et qui en sont les acteurs », explique le mode d’emploi de ces chroniques-carnets dessinées.

Pour l’heure, 19 annales ont ponctué les événements de la MCB depuis la mi-juin 2018 et la présentation de la saison 2018-2019. «  Carnet de bord, oui, carnet de voyage sans doute », avait alors écrit Dominique Delajot. Chaque feuillet renvoie aux spectacles, aux rendez-vous avec les artistes qui font la vie chaque jour, chaque semaine, chaque mois, de la MCB actuelle. Une manière de proposer un regard différent aussi… Alors que le projet immobilier doit être terminé pour la saison 2020-2021, le projet culturel des chroniques aura pris encore plus de volume. De quoi faire un livre, pourquoi pas ?

Fabrice Simoes

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