Municipales à Orléans : Olivier Carré garde le cap « pour la transformation de la ville »

Sévèrement malmené le 15 mars 2020 au soir du premier tour le maire d’Orléans espère remonter la pente pour l’emporter le 28 juin prochain. Pour lui « les cartes sont totalement rebattues » par la crise sanitaire et économique. Il repart avec la même équipe mais avance de nouvelles propositions plus sociales et environnementales.

Olivier Carré et son équipe lancent la campagne du second tour. Photo JJT

C’est peu dire que le 15 mars 2020 au soir du 1er tour des municipales Olivier Carré a pris une véritable « claque », devancé de 11,5 % par son ex-ami et ex-maire Serge Grouard. Personne ne lui accordait une chance de l’emporter si le second tour s’était normalement tenu le 22 mars. À tel point que certaines rumeurs l’annonçaient même non-partant pour aller au-devant d’une défaite assurée. Mais la crise de la Covid-19 a tout bouleversé : second tour repoussé au 28 juin, confinement, déconfinement, crise sanitaire qui devance la crise économique encore devant nous. Pendant plus de deux mois Olivier Carré s’est astreint au silence en se repliant dans sa mairie, pour la gérer et prendre les mesures urgentes afin de répondre au mieux à la crise.

« Faire consensus, sans cliver »

Hier pour la première fois, il a rompu le jeûne médiatique pour son lancement de campagne, entouré de ses principaux lieutenants. « Les cartes sont totalement rebattues, se réjouit-il, ces deux mois ont changé beaucoup de choses en éclaircissant la situation politique avec un bloc très à droite à l’ancrage conservateur profond (Serge Grouard) et un bloc très à gauche (Jean-Philippe Grand) qui reconstitue l’union de la gauche ». Entre ces deux pôles un « axe central » qu’il veut représenter pour assurer le « changement dans la continuité et pour garder le cap afin de transformer la ville ».

Cette position centrale appuyée sur une équipe constituée de macronistes, de candidats non-encartés, de droite ou du centre droit, est la seule pour lui capable « de faire consensus, sans cliver car une logique partisane serait désastreuse pour notre territoire. Après le 28 juin il faudra prendre des décisions rapides, fortes et qui ne peuvent reposer que sur le consensus » dont il serait le seul garant pour le futur à la tête de la mairie comme de la Métropole.

Si Olivier Carré a déposé la même liste qu’au premier tour en s’appuyant sur le même programme (y compris la controversée passerelle sur la Loire), de nouvelles politiques et outils devraient voir le jour après l’élection.

Un fonds alimenté par les indemnités des élus

Olivier Carré en position délicate

C’est vrai dans le domaine économique (pour l’emploi et l’alternance notamment), l’environnement (priorité au vélo) et le social. C’est pourquoi un fonds spécial sera alimenté par les indemnités des élus dans « un élan de solidarité » en faveur d’actions concrètes pour les plus fragiles. Sur tous ces sujets Olivier Carré le promet, « on va accélérer » : c’est vrai encore pour l’alimentation et les circuits courts, la rénovation thermique des bâtiments ou le soutien au tissu associatif.

C’est donc « plus combatif que jamais » avec une « équipe soudée » qui montre « honnêteté, sérénité et énergie pour Orléans » que Olivier Carré revient dans l’arène électorale « loin des petites combines et des petits calculs ». Sa campagne, faute de meetings ou de tracts, reposera sur la proximité avec chaque soir à 18 heures une rencontre avec les habitants sur une place de la ville. C’est ainsi qu’il espère remonter la pente pour l’emporter finalement le 28 juin.

Jean-Jacques Talpin

Contre Serge Grouard et sa « logique de guerre permanente »

Les ponts sont totalement rompus avec Serge Grouard depuis plusieurs mois. Mais la crise de la Covid-19 a encore accentué la fracture entre les deux hommes. Serge Grouard a en effet profité de cette pause forcée de plus de deux mois pour poursuivre sa campagne électorale avec des moyens que certains ont jugé « douteux » comme la distribution de masque obtenus via l’Association des Maires du Loiret ou la relance téléphonique de personnes âgées répertoriées dans un fichier qui aurait pu émaner de la ville. Sans vouloir aller sur le terrain judiciaire, Olivier Carré veut porter une estocade politique : « Serge Grouard s’est désolidarisé de l’action de la ville. Il a mené sa campagne électorale pendant ces 2,5 mois avec des moyens choquants. Il a lancé une chaîne de solidarité qui était avant tout une opération électorale. Mais qu’il assume ses choix. Moi je dénonce cette logique de guerre permanente. »

 

 

Commentaires

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  1. Ce qui m’étonne, ou finalement, qui ne m’étonne pas…c’est que Monsieur le Maire, qui nous annonçait au printemps dernier devant une salle de la Madeleine comble le démarrage de l’étude de la Cité de la Musique en face de la tête nord du Pont de l’Europe semble avoir oublié ses promesses…
    Et les Vinaigreries Dessault ? Encore un mot oublié ? La “perte” de Nathalie Kerrien qui avait des compétences et de réelles ambitions culturelles pour la ville, se sent déjà:ni Grouard ni Carré…ni Grand, on ne peut que saluer son intégrité et son travail… Enfin c’est ce que j’en pense et ça n’engage que moi… d’ailleurs, de l’autre côté de la rue de la Madeleine, on a déjà un maire 🙂

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