Rétro: “L’enlèvement de Jeanne d’Arc”, un polar johannique

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Date initiale de publication 18 octobre 2019

> Les faits se déroulent évidemment à Orléans dans les remous de la polémique qui a suivi le choix d’une Jeanne d’Arc métisse pour les fêtes johanniques de 2018, de là à imaginer une action de quelques groupuscules d’extrême droite pour perturber le traditionnel défilé, voilà une piste policière toute trouvée, d’autant que notre site Magcentre fut victime alors d’un détournement d’image à caractère raciste par des extrémistes suprématistes restés impunis car domiciliés aux Etats Unis.

Jeanne d’Arc 2018.

Mais bien sûr le roman de Gérard Larpent s’extrait rapidement des évidences simplistes pour nous entraîner sur des pistes plus secrètes de la vie d’une ville de province avec un coté assez chabrolien dans cette description des notables. Un polar est toujours nourri par une intrigue, elle est ici plutôt bien menée et par un décor, la description d’un milieu dans lequel nous plonge l’enquête et sur ce plan le roman est bien bétonné: Nestor Burma sans les descriptions du Paris des années cinquante, ce n’est plus vraiment du Léo Malet, même en série télévisée… Gérard Larpent, ancien journaliste et dircom d’un organisme du BTP, soigne le décor et nous emmène à la découverte des pratiques plus ou moins honnêtes des combines et petits arrangements en tout genre d’un milieu qu’il a longtemps fréquenté.

Un soin du détail

Ce soin du détail nous offre l’occasion de visiter deux villes de la région Bourges et Orléans agrémentées de menus précisions historiques ou iconographiques, nous signalant même une erreur sur un cartel du musée des Beaux Arts d’Orléans. Mais tout cela est plutôt bien enlevé et va jusqu’à oser une idylle amoureuse policière donnant une épaisseur sympathique aux personnages plongés dans une enquête où les meurtres vont se succéder pour nous révéler les ramifications qui déchirent une bonne société à l’apparence sereine.

Et la fin ne manquera pas de surprendre le lecteur par sa morale désabusée…

GP

“L’enlèvement de Jeanne d’Arc”

ou les heures sombres d’Orléans

Roman de Gérard Larpent
Ed La Geste 304 p. 13,90 €

 

Gérard Larpent sera présent ce samedi 19 octobre au salon  Livre au Cœur sur le stand d’Agapé

 

Commentaires

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  1. Vous ne pouviez pas mieux faire pour illustrer votre article, que de choisir la photo de “notre” Jeanne 2018, elle est magnifique !
    Une jeune fille formidable, discrète, sympathique et belle ; également des parents tout aussi aimable.
    Mathilde est une Jeanne dont on se souviendra dans 20 ans (peut-être plus), sans vouloir déconsidérer les autres Jeanne d’avant et d’après, des jeunes filles également méritantes.

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