Rétro: “Récidive”: le retour d’un grand festival de cinéma à Orléans

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Date initiale de publication 14 février 2020

> Oubliées les Journées Cinématographiques ou la Biennale du Cinéma Japonais, les protagonistes du Festival Cannes 39 qui s’est déroulé en novembre dernier à Orléans, veulent surfer sur le succès public de cet événement (avec 32.000 entrées au compteur) pour offrir aux Orléanais un nouveau festival de cinéma intitulé “Récidive” pour novembre prochain.

Heléne Mouchard-Zay Antoine de Baecque Michel Ferry

L’histoire récidive-t-elle ?

Comme pour “Cannes 39”, le festival “Récidive” proposera chaque année de croiser une année de cinéma avec une année d’histoire mondiale, conjuguant ou confrontant les regards sur la production cinématographique et l’analyse de historique. Dans l’esprit qui fut celui de Jean Zay, le festival “Récidive” fera du cinéma de patrimoine un objet d’enseignement historique dans le sens d’un engagement humaniste où la culture se veut un rempart contre l’obscurantisme et le fanatisme.

De façon opportune, “Récidive” proposera pour l’édition 2020 (qui se déroulera du 10 au 15 novembre prochain), de s’intéresser à l’année 1940 avec une programmation qui suivra celle de Cannes 39. Ce ne sera néanmoins pas une régle pour ce festival qui pourra, au fil des ans, choisir d’autres années jugées particulièrement instructives dans cette rencontre entre cinéma et histoire.

Entre peur de la guerre qui commence et propagande, cette année 1940 va être l’objet d’une programmation qui mélera encore une fois les grands classiques du cinéma américain avec les mélos français, des films de propagande allemands et italiens et aussi japonais avec d’autres films d’Europe du nord, puisque l’Europe centrale est elle déjà entrée dans la guerre. Bien sûr, cette programmation sera contextualisée par une importante programmation documentaire sur la période.

Le Grand Prix Jean Zay

Cinéma de patrimoine mais aussi cinéma contemporain avec des avant premières mais aussi des leçons de cinéma par des réalisateurs et réalisatrices, des critiques et des historiens invités pour cette édition 2020. Et une personnalité à l’honneur qui recevra le Grand Prix Jean Zay pour on œuvre et son engagement, Bertrand Tavernier dont on pourra voir en sa présence l’intégrale des 9 heures de son “Voyage à travers le cinéma français”. De belles rencontres en perspective !

Notons que de nouveaux partenaires entrent dans le tour de table de ce festival qui réunira le Cercle Jean Zay, les Amis de Jean Zay, le cinéma des Carmes, le Théâtre d’Orléans, CICLIC, le CERCIL la librairie des Temps Modernes et le CNC, et ne doutons pas que tous les candidats aux prochaines municipales s’engageront à soutenir cette initiative qui réconcilie Orléans avec un grand événement cinématographique dans l’esprit du Ministre Jean Zay.

GP