Les coulisses du Tour passent par Orange

Dans quelques jours le Tour de France sacrera sur les Champ Élysées le vainqueur de sa 108e édition. Après les 3500 km de compétition, équipes, coureurs, caravaniers et tous les intervenants vont ranger dans une boite à souvenirs les trois semaines de course. Pour un technicien comme Henri Terreaux, directeur événementiel d’Orange, cela fait un quart de siècle que, dans les coulisses, on déroulent les câbles qui assurent les transmissions.

Henri Terreaux est une des figures des coulisses du Tour de France. Photo Fabrice Simoes

Sur le camp de base itinérant du Tour de France, il existe des personnages immanquables de la zone technique. Des références dans leur propre domaine mais souvent dans les autres aussi. Au bout de près de 25 années de Grande boucle, au milieu des câbles déroulés au pied de la grosse centaine de véhicules qui stationnent dans cette zone de travail, pour assurer les alimentations en électricité et les connexions réseaux, Henri Terreaux connaît son monde comme sa poche. Peut-être mieux encore que ça poche d’ailleurs.

À côté, derrière les barrières, c’est l’espace Tourmalet, celui où se côtoient les invités du jour. Ici, ce n’est pas l’univers du Tour pour Henry. Le sien, ce sont les camions Orange, les armoires qui sont dedans, les câbles que l’on enjambe, les techniciens que l’on salue et le linge que l’on met à sécher entre deux camions. Le boulot d’Henri, c’est de driver une cinquantaine de personnes, dont une quinzaine de locaux, et d’assurer la connexion d’une mini-ville itinérante pendant trois semaines. Cela tient de la gageure mais entre ses début sur la Grande Boucle et maintenant, les conditions du taf se sont grandement améliorées. Une seule ligne de conduite durant ce quart de siècle : la réactivité optimale pour une efficacité maximale.

Des kilomètres de câbles pour assurer suivi, transmission et sécurité

Henri Terreaux peut parler des heures de ces installations, de comment ses équipes permettent à simultanément 99 chaînes de télévision, à peine moins de chaînes de radio, des agences de photos – le Belin c’est fini depuis des lustres déjà – une salle de presse équipée pour plus de 400 journalistes, mais aussi un camion médical de travailler dans les meilleures conditions possibles.

Dans l’unité sanitaire mobile, dans la journée, on peut faire radiographies et échographies pour les quelques 4000 suiveurs. « Après l’arrivée, ce sont les coureurs qui sont prioritaires », assure Henri. Depuis quelques années, au dispositif a été adjoint un PC sécurité, qui a la capacité de relier entre eux autorités préfectorales, pompiers, policiers, ou gardes républicains.

Le fil jaune sur le bouton jaune, le fil bleu sur… Photo Fabrice Simoes

À Châteauroux, comme sur 20 autres lignes d’arrivée, alors que la nuit est encore jeune, tout ou presque était déjà sur site. Les camions, une grosse centaine, sont arrivés entre 1h et 3h du mat’. À l’heure du laitier, on a commencé à tirer les 25 km de câbles. Là, c’est comme pour la 7e compagnie, le fil jaune sur le bouton jaune, le fil bleu sur le bouton bleu… Donc, les petits câbles sont pour les transmissions, les plus gros pour l’électricité ! Le soir, c‘est à partir de 20h00 que le démontage devra débuter pour que le lendemain tout recommence.

Le Berry, Henri le connaît un peu, par Tour de France interposé. « J’étais déjà là en 2011 pour la dernière arrivée à Châteauroux. La technique a tellement évolué que nous ne travaillons pas du tout avec le même cahier des charges. Nous avons fait le repérage voilà un an. À chaque étape, nous travaillons en collaboration avec les équipes Orange de chaque secteur. Pour Châteauroux, ce sont une dizaine de locaux qui ont intégré l’équipe du jour » nous explique-t-il. Chaque jour constitue un nouveau défi. Chaque jour est différent. Le site d’accueil fait souvent toute la différence.

Toutes les images transitent par le camion Orange installé près de la ligne d’arrivée. Photo Fabrice Simoes

Si le Berry est un territoire facile d’accès et d’installation, il n’en est pas partout de même, comme au sommet du Mont Ventoux par exemple… Mais sur les sommets Alpins ou Pyrénéens, là-haut comme ailleurs, il faut que tout soit à son maximum. « Voilà quelques années, on envoyait une photo, par internet, en quelques minutes. On était content … Maintenant, il faut que ça se fasse en instantané, sinon c’est une catastrophe ! »

Derrière la bonhommie d’Henri, l’efficacité est omniprésente. Une ligne de couleur clignotante sur un écran et c’est le signe d’un possible problème. Dans ces cas là, il ne faut pas « pater » aux roues, même de vélo ! En quelques secondes, la panne éventuelle est évitée. Henri et ses techniciens sont toujours sur le qui-vive. La vigilance est sa deuxième nature… Le réalisateur du jour, sur France Télé, peut maintenant demander à Kéké, le cameraman, de faire un fondu sur le groupe de tête, on le verra bien à la télé.

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Fabrice Simoes

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