« Christophe Chaillou mène une politique clientéliste ! »

Pour la première fois Matthieu Schlésinger, président du groupe « Droite, centre et citoyens pour une Métropole d’avenir » mènera une fronde de 9 maires contre des décisions de la Métropole ce jeudi soir. Ces élus divers droite refusent la révision des compétences de la Métropole et une probable augmentation des impôts. Ils dénoncent surtout des politiques qui favorisent quasi exclusivement des communes de gauche.

Par Jean-Jacques Talpin

Les maires réunis autour de Matthieu Schlésinger. Photo Magcentre

Ce jeudi à Saint-Jean-le-Blanc les élus de la Métropole vont adopter une délibération importante : le retour dans le giron communal de plusieurs compétences jusqu’alors communautarisées : les musées, le sport de haut niveau, la patinoire et les parcs. Ces décisions qui détricotent quelque peu la structure métropolitaine sont loin de faire l’unanimité. Ainsi pour la première fois depuis la controversée élection de Christophe Chaillou en juillet 2020, 9 des 22 maires de la Métropole (Olivet, Boigny, Mardié, Chanteau, Saint-Pryvé, Saint-Jean-le-Blanc, Saint-Denis-en-Val, Saint-Cyr-en-Val, Saint-Hilaire, mais aussi la députée LREM Stéphanie Rist voteront contre cette délibération d’un seul bloc. « Nous ne sommes pas opposés à revoir les contours de la Métropole, explique Matthieu Schlesinger, maire d’Olivet et président du groupe « Droite, centre et citoyens pour une Métropole d’avenir » qui réunit ces opposants, mais il faut que cela se fasse dans la transparence et la cohérence. » Et justement de la cohérence ces élus n’en voient pas dans la politique menée par le tandem Chaillou-Grouard.

Clientélisme de gauche

La Métropole se sépare en effet de compétences mais en acquiert de nouvelles ou en conserve d’autres comme le handball pro, l’aménagement du parc Miramion, une piste de BMX à La Chapelle, le site IBM à Combleux, un parc à Chécy. « On recharge la barque, ironise Matthieu Schlesinger, mais ces nouvelles compétences vont favoriser Fleury, La Chapelle, Combleux, Chécy, Saran, toutes des villes de gauche. Tout pour le nord de l’agglomération, pas grand-chose pour le sud. » Et il y a un mot que le maire d’Olivet n’hésite pas à prononcer : celui de « clientélisme ». Pourtant le groupe d’élus opposants se dit prêt au compromis : « Nous sommes conscients que la Métropole ne peut pas tout financer avec près de 660 millions de projets déjà dans les tuyaux et 1,3 milliard listés par les 22 maires. »

« Augmentation massive des impôts »

Pour financer ces projets la Métropole envisage d’augmenter « massivement les impôts », notamment la taxe foncière versée par les propriétaires et le versement transport dû par les entreprises. « Alors que durant la campagne municipale nous sous sommes clairement engagés à ne pas augmenter la fiscalité dans nos communes, plaident les 9 élus, nous ne pouvons accepter ces augmentations de la fiscalité alors que la taxe foncière a déjà été fortement augmentée cette année. » Et cela d’autant plus que ces « augmentations ne sont pas nécessaires ». Pour Matthieu Schlésinger : « On peut financer des projets en réalisant des économies, en établissant un programme raisonnable de projets bien choisis, on peut sans doute décaler des projets, allonger certains délais comme ceux du renouvellement urbain. »

« Il ne se passe rien à la Métropole ! »

Pour cela encore faut-il que le dialogue existe entre les 22 communes comme cela fonctionnait dans la précédente mandature. Ces 9 maires dénoncent un certain immobilisme : « On aurait dû élaborer un Plan Prévisionnel d’Investissements pour lister nos projets, il est toujours en construction alors qu’il ne nous reste qu’un peu plus de 4 ans de mandat. Mais il ne se passe rien à la Métropole, les services sont touchés par le turn-over des agents qui sont livrés à eux-mêmes ». Bref Matthieu Schlésinger est « inquiet » : « Nous dressons un constat sombre du fonctionnement de cette majorité qui ne fonctionne pas », une « association illogique qui ne sortait pas des urnes », comme la présente Thierry Cousin maire de Saint-Pryvé. Après avoir mangé son pain blanc la majorité Chaillou-Grouard entre donc dans le dur. A voir si elle saura résister au gros temps !

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Commentaires

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  1. “Après avoir mangé son pain blanc la majorité Chaillou-Grouard entre donc dans le dur.”
    Évidemment, il fallait bien se doûter que faire le mariage forcé “de la carpe et du lapin” n’allait pas faire pas faire pondre des œufs d’or à la première, ni au second qui lui ne pond pas, il grignote…
    J’aurais essayé “la majorité Chaillou-Grouard entre donc dans le PAIN dur.”
    Sourions…

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