« Je suis un député engagé et de combat ! », Richard Ramos

Le député Modem de la 6ème circonscription du Loiret n’a pas encore annoncé sa candidature pourtant probable aux législatives de juin. Il porte un regard critique sur « Ensemble Citoyens ! », la « maison commune » créée lundi soir entre toutes les composantes de la majorité présidentielle. Contre le « ramassis de magouilles » à la Métropole et à la ville d’Orléans, Richard Ramos annonce surtout qu’il va s’investir dans la vie politique locale.

Propos recueillis par Jean-Jacques Talpin

Richard Ramos “Je vais m’investir à Orléans” Photo Magcentre

Vous achevez bientôt votre premier mandat. Peut-on dire que vous avez été un député utile ?

Richard Ramos : Ce n’est pas à moi de le dire mais je suis fier du travail accompli. J’ai été un député humain, toujours disponible pour les 35 communes de ma circonscription. J’ai été utile sur le terrain. Au niveau du Parlement c’est plus mitigé. J’ai fait ce que j’ai pu pour défendre les petits paysans, le bien manger entre la fourchette et la fourche. Des combats ont été menés dont certains gagnés comme le prix des oignons, le blé Ebly, la défense des fromages AOP pour ne pas accepter du lait pasteurisé, pour une part de bio et de végétarien dans les cantines.

Vous étiez médiatique…

R.R. : Ce n’étaient pas des coups de com. Il faut savoir utiliser les médias pour rendre visible notre action sur le fond qui est de défendre le goût français. Je suis fier aussi de ne pas avoir changé depuis le début de mon mandat, d’être resté simple, disponible.

« Macron a été un grand président ! »

Le Parlement est souvent rabaissé !

R.R. : C’est vrai il y a une vraie faiblesse de l’institution parlementaire qui doit retrouver sa place et sa force. Je suis favorable à un septennat non renouvelable, à l’inversion du calendrier parlementaire avec les législatives avant la présidentielle, pour une part de 20% de proportionnelle, pour le cumul de deux mandats sans cumul des indemnités, pour la réduction du nombre de députés. C’est un beau programme. J’espère qu’Emmanuel Macron lancera une vraie réforme des institutions juste après son élection en avril et juste avant les législatives de juin. Macron a été un grand président à la hauteur de sa mission. La France a la grande chance de l’avoir

Finalement serez-vous candidats en juin prochain ?

R.R. : Sincèrement je ne sais pas encore. Je me pose la question de ce qu’il me reste à faire car mon combat n’est pas terminé. Si j’ai l’assurance d’avoir carte blanche pour mener mes combats alors j’irai. Uniquement si je suis utile notamment pour le bien manger.

La « maison commune » présidentielle « Ensemble Citoyens !» a été créée lundi soir. Irez-vous au combat sous cette bannière ?

R.R. : Je n’ai qu’une maison et qu’une famille : le Modem. Je ne suis pas favorable à cette maison commune à qui il manque une jambe, celle d’un humanisme écologique. Je ne crois pas à ce regroupement. Cela ne sera qu’une bannière électorale.

« Orléans : magouilles et compagnies ! »

Quelle alternative alors ?

R.R. : Il faut bâtir un projet centriste, écologiste et humaniste. Il faut créer un nouveau modèle écologique centriste qui soit alternatif à l’ultra gauche verte. C’est pourquoi je me sens aussi en phase avec Édouard Philippe et son mouvement « Horizons ». La France meurt de l’absence d’idées et de projets. Il faut inverser cette tendance suicidaire.

Au niveau local quel regard portez-vous sur la crise de la Métropole orléanaise ?

R.R. : C’est magouilles et compagnie ou comment les bourgeois locaux se répartissent le pouvoir, un coup à gauche, un coup à droite. Cela dessert la démocratie locale. On sait que Grouard veut devenir sénateur, Schlésinger président de la Métropole et Montillot maire d’Orléans. C’est la confiscation des bulletins de vote.

Quelle unité avec LaREM dans le Loiret ?

R.R. : J’ai de bons rapports avec les deux députées Stéphanie Rist et Caroline Janvier. Mais LREM n’est pas un parti politique, il n’existera plus quand Macron ne sera plus là.

Quels sont vos rapports avec Serge Grouard ?

R.R. : Serge Grouard est un homme politique avisé. Il a été élu démocratiquement et a été visionnaire dans le passé. J’espère qu’il saura choisir sa voie et ne pas glisser vers Zemmour. La situation à Orléans n’est pas bonne pour les Orléanais.

Allez-vous vous y engager ?

R.R. : Je ne me désintéresse pas d’Orléans bien au contraire. Orléans mérite mieux que ce ramassis de magouilles politiques. A partir de septembre prochain je vais y consacrer une partie de mon énergie et m’y investir durablement.

Sous quelle forme

R.R. : Vous verrez…

Commentaires

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  1. L’autosatisfaction ne fait pas un programme !
    Les AOP c’est bien mais revoir la fiscalité de fonds en combles de ce pays c’est mieux . Revenu du travail , du capital, et patrimoine ! Liberté et fraternité pas de problème… la pierre d’achoppement c’est l’égalité et ça passe par un soutien indéfectible des SP . École, santé, justice… au travail !

  2. J’ai le souvenir des camemberts distribués par Richard Ramos, j’étais parvenu à en m’en faire offrir un, que j’avais beaucoup apprécié, parce que j’aime les produits qui ont du caractère, ce qui était indéniablement le cas de ce fromage au point que chaque fois que je rapporte à la maison un camembert un peu plus affiné que de raison pour des palais ayant été formés dans les cantines scolaires de la cinquième république, mon épouse me dit aussitôt « ah ! tu as acheté un Ramos. » Fils d’un chef cuisinier originaire de Touraine ayant servi de belles tables, je partage le goût du bien manger de Richard Ramos et cela ne me parait pas une bataille subalterne que d’en défendre les principes. Mais pour bien manger, il ne faut pas avoir l’appétit coupé par des évènements qui vous chagrinent. Rentrant à vélo chez moi, à la nuit tombée, j’observais dans les rues d’Orléans désertées par la circulation, le ballet de ces jeunes cyclistes africains, pied à terre à la porte des restaurants de la rue de Bourgogne et chevauchant à vive allure de vieux VTT des années 80 dans les rues de la cité, revêtus de ces sacs caractéristiques de forme cubique qui contiennent des repas livrés à domicile. Cette pratique a sans doute permis à nombre de restaurateurs de survivre en période de crise sanitaire et elle parait perdurer en ces temps d’incertitude. Ces jeunes sont souvent des sans-papiers, exploités par d’autres auto-entrepreneurs qui passent contrat avec les plateformes numérisées et sous-traitent à bas coût leur licence à des anonymes sous-payés et dépourvus de droits sociaux. La qualité du repas s’apprécie aussi lors d’une visite de l’arrière-cuisine du restaurant ; j’aimerais que Richard Ramos, s’intéresse à ces jeunes. Je mets à sa disposition mon expérience d’ancien avocat de droit social s’il veut bien soumettre à leur bénéfice et dans une prochaine législature, des propositions conformes à l’humanité et au principe constitutionnel de fraternité, rien qui puisse heurter un démocrate chrétien.

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