Opus 45 à Orléans : un concert symphonique haut en couleurs

L’Orchestre Opus 45, dirigé par Philippe Gabez, donnait un beau concert en la salle de l’Institut ce samedi 19 mars. Un programme varié allant du classique à la musique de films a ravi l’auditoire venu nombreux pour applaudir les artistes, et a permis à Opus 45 de montrer toutes les possibilités et couleurs d’un orchestre d’amateurs de belle qualité.

Par Anne-Cécile Chapuis

Guillaume Pelloie en soliste avec Opus 45. A droite, les deux violoncellistes qui vont changer de place : Gabriel, chef assistant, et Carine Liger-Borrel, pianiste . Photo AC Chapuis

La programmation visait la diversité. En formation « Mozart », l’orchestre a donné la parole au piano avec deux mouvements du concerto en Ré Majeur de Joseph Haydn. La pianiste, Carine Liger-Borrel en a proposé une interprétation toute en sensibilité avant de rejoindre l’orchestre à une autre place, au violoncelle. Puis ce fut à Mozart d’être à l’honneur avec la symphonie N°25 qui porte bien son nom : « con brio ». Philippe Gabez avait pour ce morceau passé la baguette à Gabriel, un violoncelliste de l’orchestre que nous avons déjà vu en chef assistant aux Violons d’Ingres. La musique n’a ni frontière ni barrage !

Ensuite, ce fut la belle Légende de Henrik Wieniawski, brillamment interprétée par Guillaume Pelloie, un violoniste professionnel qui encadre et joue aux côtés des amateurs.

Le ton change ensuite, avec l’entrée des cuivres. Une étonnante version de « Asturias » d’Isaac Albeniz, une œuvre écrite pour guitare et arrangée pour orchestre par Victor Lopez, vaut le détour. Puis la musique déferle dans l’Institut avec Aram Khatchaturian, et deux musiques de films (« Fiddler on the roof » et « The return of Jafar ») dans lesquelles l’orchestre donne toute sa mesure et sa puissance. Le public s’enflamme avec les musiciens.

Un chef aux qualités musicales et humaines

Philippe Gabez est très présent. Il présente les œuvres, les dédie, rend hommage aux anciens musiciens, il explique le programme et peut même participer à déplacer le piano ou installer les pupitres. Ah j’oubliais ! Il dirige aussi, et fort bien, sa formation symphonique, et l’on sent le travail en amont du concert, avec un bel ensemble de cordes qui montrent leur homogénéité notamment dans les pizzicati. Un orchestre vivant, enthousiaste, motivé par un chef qui sait accompagner, valoriser, renouveler le répertoire, en grande empathie avec le public.

Opus 45 au grand complet, en concert à l’Institut le samedi 19 mars. Photo AC Chapuis

En bis, « Nimrod » d’Edward Elgar, « une pièce calme après l’effervescence» qui, nous dit-on, est régulièrement reprise en bis par tous les grands orchestres, de la Philharmonie de Paris à la Scala de Milan ! Nous n’en souhaitons pas tant à Opus 45, mais cet orchestre a toute sa place dans le paysage orléanais et sait y développer son style propre.

Les prochaines prestations devraient révéler encore bien des surprises, avec un concert théâtralisé, « Symphonie d’une vie ordinaire » le dimanche 3 Avril à Chécy, et deux concerts en église à Olivet le 25 juin, à Chécy le 26 juin.

Encore de bons moments en perspective.

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