État de santé favorable pour la future Fac de médecine d’Orléans

Un mois après la décision du Premier ministre de créer une faculté de médecine à Orléans et d’universitariser le CHRO, la mission de préfiguration doit rendre ses conclusions dans quelques jours. Mais tous les acteurs de ce projet régional sont déjà au chevet de cette faculté qui s’installera en partie en Droit Économie Gestion sur le campus de La Source.

Par Jean-Jacques Talpin

Les locaux de Droit-Économie-Gestion accueilleront les étudiants en médecine. Photo Magcentre

Une affaire rondement menée ! Le 22 janvier dernier le Premier ministre Jean Castex accordait enfin ce que demandait la plupart des élus de la région : l’augmentation du nombre de médecins formés qui passera de 300 à 500 par an, la création d’une faculté de médecine à Orléans et, pour l’accompagner, la transformation du CHRO en Centre Hospitalier Universitaire. « Il fallait changer de braquet, se réjouit le président du conseil régional François Bonneau, car la désertification médicale menace et met en péril l’attractivité de la région. »

Autant dire qu’il était satisfait hier matin entouré du président du Ceser Éric Chevée, des élus régionaux Anne Besnier et Sylvie Dubois, du président de l’université Éric Blond et du doyen de la faculté de Droit-Économie-Gestion Pierre Allorant. C’est d’ailleurs dans cette faculté qu’ils se sont retrouvés pour une visite des locaux qui accueilleront en partie les nouveaux étudiants en médecine dès l’automne. Médecine s’installera dans certains bâtiments de cette faculté (qui déménagera dans trois ans sur le nouveau « Campus Madeleine ») ainsi que dans un amphithéâtre livré en avril de l’IUT tout proche.

Projet ficelé avant le 10 avril

Satisfaits, tous les acteurs régionaux le sont, du fait de la rapidité de cette mise en œuvre : tous craignaient en effet que la proximité des élections joue quelque peu sur la crédibilité des décisions ministérielles… « La décision du Premier ministre engage l’État, se félicite François Bonneau, cette décision est donc irrévocable. » C’est d’ailleurs pourquoi ces décisions seront définitivement actées avant le 10 avril, date du premier tour de l’élection présidentielle.

Trois jours après l’annonce de cette décision, la nouvelle formation orléanaise était répertoriée sur Parcoursup avec déjà près de 1 200 lycéens inscrits, dont une grande partie de la région, pour 105 places disponibles. Une mission de préfiguration a également été lancée pour étudier la faisabilité et le calendrier de mise en œuvre pour une ouverture dés septembre. La région mais aussi l’université se sont donc mobilisées pour apporter des réponses rapides aux inspecteurs de la mission, notamment sur les moyens, les locaux et les enseignants à dégager.

« A part une ou deux disciplines, précise Éric Blond le président de l’université, nous avons déjà les équipes enseignantes pour assurer la formation en deuxième et troisième années, les formations purement médicales seront assurées par Tours et le reste par la faculté de droit d’Orléans. » Pierre Allorant doyen de cette faculté et par ailleurs vice-président du Ceser évoque avec émotion « l’atmosphère extraordinaire de travail qui a réuni tous les groupes politiques et toutes les composantes et tendances de l’université ».

Faculté autonome ou associée à Tours ?

En septembre 105 places seront donc ouvertes en Pass (Parcours accès santé spécifique) à Orléans alors qu’existe déjà une licence avec option « Accès Santé » (LAS) à Bourges, bientôt à Châteauroux et plus tard dans toute la région. Au total de 455 étudiants en LAS aujourd’hui la région accueillera à court terme (PASS et LASS) entre 750 et 800 étudiants. La montée en puissance sera progressive avec l’objectif de former 200 médecins par an à Orléans.

Reste une question non tranchée, mais secondaire pour tous les acteurs du projet, cette faculté doit-elle être autonome et de plein exercice ou au contraire associée à celle de Tours ? Pas de réponse non plus sur un éventuel partenariat avec l’antenne croate de Zagreb portée par la mairie d’Orléans. Avec ce PASS, avec l’école universitaire de kinésithérapie et l’ouverture prochaine d’une faculté d’odontologie, Orléans devient donc enfin une vraie capitale régionale pour la formation médicale.

Commentaires

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  1. Et si les locaux de l’ancien hôpital étaient réhabilités et servaient de logement, de salles de travaux pratiques, de réunions (etc) pour les étudiants ?
    Et à celles et ceux* qui ont pour leitmotiv de répondre “trop cher pour mettre aux normes” pensons au coût financier et écologique de destruction de ces bâtiments plus les coûts écologiques de nouvelles constructions quelques quelles soient .
    *bien souvent des gens qui pensent encore que ce qui importe c’est de faire tourner la machine quoiqu’il en coûte … que nous commençons à payer .

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