Le Parti Animaliste bien représenté dans le Loiret

Avec cinq candidat·e·s dans le Loiret, le Parti Animaliste s’invite dans ces législatives en mettant l’accent sur les enjeux liés à la cause animale.

Par Sophie Deschamps

Le Parti Animaliste entend être désormais une formation politique active dans les élections. Alors qu’il ne comptait que 150 candidat·e·s aux législatives de 2017, le PA présente cette année 400 candidat·e·s dont cinq dans le Loiret. Des candidat·e·s qui militent pour la plupart dans des associations de défense des animaux.

Pour Raphaël Legros, candidat PA de la sixième circonscription du Loiret, « notre ligne n’a pas changé depuis trois ans, c’est celle de la cause animale ». En revanche, il est incontestable que la cause animale progresse dans l’opinion publique. Comme le pointe le candidat « 80% des Français disent être sensibles à la cause animale. Ce qui nous permet d’être transpartisans en allant au-delà du clivage gauche-droite. C’est la raison pour laquelle notre couleur est le violet, avec un sujet qui peut rassembler tous les Français. Nous souhaitons aussi que les autres partis se positionnent sur ce sujet-là. »

Les thématiques restent les mêmes avec toutefois quelques victoires comme la fin du broyage des poussins : « Notre programme reflète les attentes sociétales notamment  la fin de l’élevage intensif. Les campagnes d’associations lanceuses d’alerte comme L214 avec des images choc prises dans les abattoirs ont aussi renforcé la prise de conscience des Français vis-à-vis de la souffrance animale.»

Raphaël Legros se présente pour la première fois à une élection. C’est pour lui la suite logique de son engagement citoyen depuis trois ans dans diverses associations comme L214 et Info Végane Orléans : « La volonté des Français de faire bouger les choses est là, mais Il y a un fossé entre ce que veulent les gens et ce que votent les députés à l’Assemblée. D’où notre volonté de nous présenter pour répondre aux attentes des Français. »

D’autres membres du PA ont déjà un passé électoral. C’est la cas notamment d‘Anaïs Boyer qui se présente dans la deuxième circonscription et qui avait tenté de s’allier avec la France Insoumise à Orléans lors des municipales de 2020.

Pas de meeting mais du tractage sur les marchés

Les moyens actuels du PA ne lui permettent pas de faire un grand meeting régional ou même dans le Loiret. Toutefois, pour se faire connaître ses membres sont très actifs sur le terrain avec des tracts distribués sur les marchés, ce qui permet d’engager la discussion, ou glissés dans les boîtes aux lettres ce qui pour Raphaël Legros « permet aux gens de lire tranquillement notre programme, chez eux ».

Et même s’il sait que cela sera difficile, le PA espère faire entrer quelques député·e·s à l’Assemblée Nationale à l’issue de ces législatives.