Noé Petit: Convictions écologiques et engagement du plus jeune candidat

Plus jeune candidat aux législatives de la région, le mérois Noé Petit porte les valeurs écologiques et de justice sociale de la Nupes. Avec toute la fougue de ses 18 ans, il défie le député sortant Pascal Brindeau et sept autres candidats sur la 3e circonscription de Loir-et-Cher.

Par Jean-Luc Vezon

“Tout le monde est écolo quand il s’agit de décrier les éoliennes mais pas les plateformes logistiques” juge Noé Petit. Crédit photo Jean-Luc Vezon.

La conscience écologique de Noé Petit n’a pas attendu longtemps pour s’exprimer. A huit ans, en 2012, le garçon manifestait déjà. Issu d’une famille de gauche qui défend mordicus le service public, son engagement prend forme avec la création de l’association À bas le béton en 2021. Noé, qui la copréside avec Vanessa Lamorlette, se donne pour objectif de lutter contre l’artificialisation des terres et, en particulier, d’agir contre le développement des plateformes logistiques. A l’image du projet Panhard qui prévoit l’installation de plusieurs centaines de milliers de m² sur la zone des Cents Planches à Mer.

Adhérent à EELV

Adhérent à EELV depuis trois ans, le combat de Noé n’est pas passé inaperçu. Alors que les partis de gauche s’unissent et créent la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale, le jeune militant est préféré au socialiste Christophe Chappuis. Une sacrée référence. Une responsabilité que Noé appréhende sans complexe avec détermination. Pour être totalement disponible, l’étudiant arrête les cours au lycée François Villon de Beaugency où il s’apprête à passer un bac économique et social. Et travaille d’arrache bien de 8 heures à 3 heures du matin.

La mayonnaise électorale prend rapidement. « Avec ma suppléante Emma Gillion membre du PCF (1), nous sommes soutenus par une vraie équipe unie et solidaire venue de toute la gauche. Il y a une mixité des générations et des compétences qui créé une belle dynamique » constate Noé heureux de voir « le réveil du peuple de gauche ». Pour lui, c’est clair, « sa jeunesse n’est pas un handicap » , elle démontre, au contraire, “qu’il est possible de « faire de la politique différemment ».

Autour de Noé, une centaine de personnes rassemblées au sein d’une agora, multiplie les actions : collage, boîtage, présence sur les marchés, les brocantes, vélorution … De 7 à 90 ans, les soutiens sont nombreux encourageant le jeune homme à se battre pour un monde meilleur et pacifié.

Plusieurs réunions publiques sont au programme de Noé : le 1er juin à Mer (espace culturel, 19 h) ou le 8 juin au Minotaure de Vendôme (19 h) avec la présence possible de têtes d’affiche comme Noël Mamère ou Manon Aubry. Rompu à la communication grâce au théâtre, il défendra les propositions de l’Alliance : Smic à 1500 € net, hausse des salaires, blocage des prix, retraite à 60 ans, allocation autonomie pour les jeunes, « garantie dignité » pour qu’aucun Français ne vive en dessous du seuil de pauvreté (1 063 euros pour une personne seule) ou encore encadrement des loyers.
La question de la transition écologique est naturellement au cœur du combat de Noé qui rappelle que la France a été condamnée deux fois pour non respect des accords de Paris : « Il y a urgence à mettre en place une politique de planification écologique, d’agroécologie, décarbonation de l’industrie, développement des Enr … ” annonce celui qui a grandi à Orléans La source.

Changer de cap


En assumant le projet antilibéral de Nupes (retour de l’ISF, impôt universel sur les entreprises … ), Noé n’élude aucune réponse. « Il faut sortir de la logique de croissance pour passer au progrès écologique. Changeons nos indicateurs et passons du PIB à l’Indice de développement humain. Le but de l’économie doit être le bien-être humain et le respect de la biodiversité » assure Noé convaincu que ce changement des bases du système économique justifie une confrontation avec l’UE.


Alors que certains sondages placent la Nupes en tête au 1Er tour des législatives avec 30 % des intentions de vote (1), Noé croit fermement à ses chances de figurer au second tour. Le garçon qui n’a peur de rien aimerait bien également affronter Pascal Brindeau dans un débat public pour mettre le parlementaire face à la réalité du changement climatique. « Il faudra que Pascal Brindeau qui a voté contre puis s’est abstenu sur la loi Climat et Résilience s’explique » lance-t-il.


Sans concession vis-à-vis de la classe politique, Noé Petit fait preuve d’une grande maturité illustrant l’engagement des jeunes de la Génération Climat pour sauver la planète et construire un avenir meilleur.


(1) Âgée de 25 ans, elle est collaboratrice du groupe PC à la région
(2) Sondage Cluster 17 du 27 mai 2022


Commentaires

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  1. Et si on mettait une limite d’âge de “pas plus” , par exemple à 30 ans pour tout-e candidat-e à une fonction politique? Ce sont ces gens là qui par leurs décisions préparent le futur .

  2. C’est beau la jeunesse et la pureté de ses convictions, j’avais 17 ans en 1968 et des idées, des rêves et la réalité vous rattrape !
    Bon, il est frais et il part de bonne heure, il terminera comme les autres à 78 ans*, il a 60 ans pour construire une Arche !
    * Jean Pierre Sueur arrête l’année prochaine, il aura 76 ans, Gérard Larcher a 72 ans, etc.

  3. Avec Mélanchon premier ministre notre jeune candidat devra interrompre sa vie politique pour effectuer un service militaire obligatoire… et oui M. Alanis nous sommes loin de 1968 et ses idées libertaires…

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