Législatives : les enjeux à la loupe dans le Loiret

Après la clôture des dépôts de candidature ce vendredi 20 mai 2022 pour les législatives, on connaît les candidat·e·s de chaque département. Dans le Loiret, ils sont 58 sur la ligne de départ dans les six circonscriptions.

Par Sophie Deschamps

 La photographie des candidat·e·s du Loiret est enfin connue. Alors que nous dit-elle ?

Tout d’abord que notre département comptabilise 58 candidat·e·s. C’est beaucoup mais bien moins qu’en 2017 où 77 personnes se disputaient les six circonscriptions.

La sixième circonscription est la plus chargée avec 12 candidat·e·s (9 hommes et 3 femmes) suivie de la deuxième et de la quatrième circonscription avec 10 participant·e·s (5 femmes- 5 hommes dans la deuxième mais 7 hommes et 3 femmes dans la quatrième).

On retrouve 9 prétendant·e·s dans les troisième et cinquième circonscriptions (3 femmes et 6 hommes dans la troisième et seulement 2 femmes et 7 hommes dans la cinquième.)

Enfin la première circonscription est la moins convoitée mais avec tout de même 8 postulant·e·s et une égalité parfaite de 4 femmes et 4 hommes.

Les bons et les mauvais élèves de la parité

Pour la parité on est donc loin du compte avec 38 candidats et seulement 20 candidates. La faute à certains partis qui ne jouent pas le jeu avec des surprises. En effet l’extrême droite est exemplaire sur ce point avec une parité parfaite pour le Rassemblement National,  Reconquête ainsi que l’unique candidate des Patriotes (le parti de Florian Philippot).

Idem pour la Liste macroniste Ensemble, pour Lutte ouvrière et les deux candidats de l’Union des Démocrates Musulmans de France.

Ça se gâte en revanche pour l’union de la Gauche, la NUPES qui présente 4 candidats et 2 candidates. Et enfin carton rouge pour Les Républicains avec 1 seule candidate contre 5 candidats, Le Parti Animaliste avec 1 candidates contre 4 candidats et enfin 11 candidats sans étiquette contre 2 candidates.

Quel score pour les trois blocs de la Présidentielle ?

Toutefois, le principal enjeu de ces élections est de savoir si Emmanuel Macron va retrouver une majorité absolue, relative ou la perdre totalement le 19 juin au soir. Les trois député·e·s sortants REM Stéphanie Rist (1e) Caroline Janvier(2e) et Richard Ramos (6e)sont confiant·e·s. Mais bien sûr rien n’est fait et le vote des Loirétain·e·s comme des Français·e·s dépendra bien sûr de la confiance qu’Emmanuel Macron saura insuffler ou non durant les trois premières semaines du gouvernement Borne, notamment sur l’amélioration du pouvoir d’achat. 

De son côté le Rassemblement National espère surfer sur son excellent score de la Présidentielle en faisant entrer des député·e·s à l’Assemblée nationale. Mais le parti de Marine le Pen risque de pâtir du manque d’ancrage et de force de persuasion de ses candidat·e·s. Sans oublier la présence du parti Reconquête d’Eric Zemmour qui va immanquablement leur prendre des voix.

De son côté la NUPES compte bien sûr créer la surprise en remportant une ou plus circonscriptions, notamment la sixième. D’autant que cette union de la gauche ne rencontre dans le  Loiret contrairement à d’autres départements de candidatures de gauche dissidente à l’exception notable de Yann Chaillou, candidat divers-gauche dans la deuxième circonscription.

Enfin la présence de 6 candidat·e·s Lutte Ouvrière va aussi priver la NUPES de précieuses voix.

Le cas particulier des Républicains

Mais le parti qui a le plus à perdre de cette élection c’est bien sûr Les Républicains avec trois députée·s sortant·e·s dans le Loiret dont un seul se représente, Claude de Ganay dans la troisième circonscription. D’autant qu’il a face à lui un candidat de droite dissident UDI en la personne de Jean-Luc Riglet, vice-président du conseil départemental. Réponse les 12 et 19 juin 2022.

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