A trente ans, Jean-Baptiste Leprince a créé et dirige “ Eco-Réseau ”, un magazine national qui célèbre l’esprit d’entreprise. Et ça marche plutôt bien !
Par Jean-Louis Boissonneau
Le moral en berne et les prédictions façon Cassandre, ce n’est pas le genre de Jean-Baptiste Leprince, qui préfère valoriser les bonnes idées au travers de son magazine Eco-réseau.
Un beau matin en se rasant, Jean-Baptiste Leprince s’est dit : « La conjoncture est morose. Les gens ne jurent que par Internet. L’information économique les fait fuir. C’est le bon moment pour lancer un magazine papier qui parlera d’entreprise !»
Un peu plus tard, le premier numéro d’« Eco Réseau » était en kiosques, tiré à 30.000 exemplaires et diffusé pour moitié en vente au numéro (ou abonnement) et pour l’autre en distribution ciblée (Salons professionnels, hôtels, compagnies aériennes, centres d’affaires, etc.). La dernière livraison porte le numéro 18 et vient de fêter son deuxième anniversaire. Ce mensuel grand format (mais pas trop) séduit au premier coup d’œil par sa qualité graphique, son écriture soignée, la recherche de ses illustrations, le positionnement très « classe » de ses pubs. Et plus encore peut-être, par sa tonalité résolument positive, reflet de sa devise : « Comprendre, entreprendre, innover ».
Blésois de souche (lire notre encadré) et de formation commerciale, Jean-Baptiste Leprince a découvert le monde de la presse à la faveur de stages d’entreprises au cours de sa formation. C’est dans un magazine économique national qu’il a effectué ses premières armes, en réalisant en sous-traitance des suppléments thématiques et en étoffant son carnet d’adresses, avant de se décider à voler de ses propres ailes. « J’ai eu le sentiment qu’un créneau était à prendre, à côté des hebdos traditionnels assez austères et prisonniers de l’actualité chaude. Je voulais un contenu fouillé, mais qu’on puisse lire à son rythme et qui ouvre des horizons à tous ceux qui veulent être acteurs de leur destin, créateurs d’entreprises bien sûr, mais aussi cadres, voire simples salariés.»
Blésois remarquables
L’équipe permanente d’ « Eco-Réseau » se limite à cinq salariés. Mais une trentaine de collaborateurs occasionnels intervient à la demande. Et pas seulement dans le petit monde parisien. L’actualité des régions, l’international, mais aussi le sport ou l’aventure humaine trouvent une place de choix dans les colonnes du magazine. Les lecteurs du Loir-et-Cher y ont trouvé un reportage consacré à Frédéric Sausset, pilote automobile amputé des bras et jambes, un portrait de François Jacob, fondateur du Blois Foot 41, une analyse de l’entreprise patrimoniale Cheverny et un entretien avec Julian Bugier, autre Blésois au parcours remarquable. « Nous étions élèves à la même époque à Notre-Dame, mais c’est tout récemment que nous avons fait connaissance», précise Jean-Baptiste Leprince.
Et parce que l’appétit vient en mangeant, le jeune homme vient d’ajouter un second titre à son portefeuille. « Franchise et concepts » explore l’univers du commerce en réseau, sur un mode rédactionnel identique. Pour les deux titres, la publicité assure environ les deux tiers des recettes. Un modèle économique qui ne correspond pas forcément à l’idée que certains se font d’une presse écrite idéale. Mais qui a quand même le mérite d’assurer sa survie !
Contact : www.ecoreseau.fr
Profil
Ancien élève de plusieurs établissements blésois (La Providence, Notre-Dame-des-Aydes, Camille-Claudel) où il a suivi sa scolarité jusqu’au baccalauréat, Jean-Baptiste Leprince est le fils de Francis Leprince, qui a tenu un cabinet d’assurances à Vineuil et le petit-fils de Jean Leprince qui, avec son épouse d’origine vietnamienne, avait ouvert en Vienne dans les années soixante un restaurant à l’enseigne « La Baie d’Along ». Situé juste en face de l’ancien stade vélodrome, cet établissement a été le premier (et longtemps le seul) restaurant de cuisine asiatique à Blois !
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