Ils dynamisent la musique à Orléans # 6 Floriane Montigny

Magcentre est allé à la rencontre de ces personnes qui, bénévoles ou professionnelles, dans l’ombre ou sur le devant de la scène, mettent leur talent au service de la culture musicale. Pour la faire connaître, la développer et la diffuser à tous les publics.

Aujourd’hui : Floriane Montigny.

Par Anne-Cécile Chapuis

Floriane Montigny au sousaphone. Photo Jean-Marc Suran


Dans sa galerie de portraits, Magcentre aime à rencontrer des musiciens qui ont plusieurs cordes à leur arc. Et c’est bien le cas pour Floriane Montigny, enseignante, contrebassiste, tubiste et cheffe d’orchestre !

Un parcours classique mais atypique

Cette jeune femme dynamique et toute en sourire a démarré la musique à Mareau-aux-Prés où elle habitait. Un parcours classique à l’harmonie de la commune où on manquait de trompettes. Ce fut donc son premier instrument. La passion et les compétences se révélant, elle fréquente le conservatoire d’Orléans, puis la faculté de musicologie de Tours et ses choix s’affinent.

« L’instrument de dessus n’était pas ma convenance première. » Elle aime explorer, rencontrer, se frotter à tous les styles et confirme son attirance vers les sons graves, ceux qui fondent la musique d’ensemble et lui tiennent lieu de soubassement. « J’aime ces instruments qu’on ne voit pas malgré leur taille ». Elle se tourne vers le tuba puis la contrebasse, qu’elle étudie jusqu’aux prix de conservatoire pour chacun de ces instruments. Commence alors pour elle une immersion dans la musique d’ensemble.

Instruments de prédilection : le tuba, la contrebasse, le sousaphone

Avec le tuba, elle re découvre l’univers des cuivres et on la retrouve dans le Brass band, l’harmonie, la musique Louisiane. Ne reculant devant aucune expérience nouvelle, c’est avec le sousaphone, ce gros instrument tout en volutes qui nous vient des USA, qu’elle poursuit sa route.

Avec la contrebasse, elle s’implique dans le monde symphonique mais fait aussi du trio ou du jazz. Elle étudie avec Sarah Chervonaz et quand celle-ci laisse un poste vacant au conservatoire de Blois, elle pose sa candidature qui est retenue. Elle est donc professeur de contrebasse, alors qu’auparavant, elle a sillonné le département pour quelques heures d’enseignement tuba dans une dizaine d’écoles de musique : Mareau, Artenay, Ingré, Neuville-aux-Bois, Saint-Pryvé… la liste est longue.

Floriane Montigny en répétition avec l’orchestre Confluence et Sarah Chervonaz, contrebassiste. Photo AC Chapuis


Un chemin vers la direction d’orchestres

Et c’est dans cet enseignement qu’elle est amenée à monter des orchestres d’élèves. Elle le fait avec l’engagement et la passion qui la caractérise, et devinez ? Elle creuse, suit des formations, va plus loin, s’inscrit au cursus de Clément Joubert au conservatoire d’Orléans et la voilà cheffe d’Orchestre. Floriane Montigny ne fait jamais rien à moitié ! On la retrouve dans l’aventure de Philantroppo, dans les stages de la musique de Léonie, à l’OSL junior, et bien sûr dans les orchestres de jeunes de Beaugency ou du conservatoire de Blois. Elle prend la direction de l’harmonie de Mareau-aux-Prés, « un retour aux sources », dit-elle avec un sourire et un soupçon de fierté.

Approchée par Pascal Frémaux qui cherche un chef intérimaire pour l’orchestre Confluence, elle candidate et prend la baguette en proposant un programme original,
« Quand l’orchestre danse ».

Aujourd’hui, elle fait vibrer les différentes cordes de son arc. On la trouve au sousaphone avec l’ensemble « Cocodrile Gombo » (concerts le 21 juin à Saint-Denis-de-l’Hôtel), elle est à la contrebasse avec « Amy Amy », un ensemble consacré à la musique d’Amy Winehouse, ou avec « Koloraï » pour des musiques des pays de l’Est. Avec l’orchestre Confluence, rendez-vous est pris pour le 2 juin à Cléry-Saint-André ou le 18 juin, salle Eiffel à Orléans pour des pièces en grand effectif symphonique renforcé de percussions
« XXL » : danses de Grieg ou Gounod, salsa, tangos, et le célèbre « conga del fuego » de Marquez. Ça déménage !

Au sousaphone avec l’ensemble Cocodrile Gombo. Photo Jean-Marc Suran


Mais Floriane Montigny n’oublie pas ses maitres, cite Jean-Marc Cochereau, Philippe Ferro, Clément Joubert, Jérôme Genza ou Thierry Quatrehomme, et évoque avec beaucoup de conviction ce qui sous-tend sa trajectoire atypique : le partage, la rencontre avec ceux qui ont envie de faire de la musique, notamment les amateurs « avec qui je me sens utile » et, in fine « le plaisir de voir les gens prendre plaisir »

Une vraie passion, et une véritable passionnée !

Plus d’infos autrement sur Magcentre : Ils dynamisent la musique à Orléans # 5 : Aude Prieur

Commentaires

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  1. Précieux article dressant le portrait d’une précieuse musicienne orléanaise.

Les commentaires pour cet article sont clos.

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