L’ancienne députée européenne socialiste, présidente de la communauté de communes des Collines du Perche et conseillère régionale a annoncé sa candidature le 5 mai dernier à Candé-sur-Beuvron. Son suppléant sera le maire de Mer, Vincent Robin.
Par Jean-Luc Vezon
Dans un contexte de crise sociale et démocratique, Karine Gloanec Maurin, présidente de la communauté de communes des Collines du Perche et son suppléant Vincent Robin, maire de Mer espèrent être élus au Sénat.
Photo Jean-Luc Vezon.
Veille de la 14e manifestation contre la réforme de l’âge de départ à la retraite porté à 64 ans, la candidature du duo Karine Gloanec Maurin – Vincent Robin tombait à point nommé. En présence de Christophe Degruelle, président social-démocrate d’Agglopolys et de plusieurs maires ralliés à sa cause (Baptiste Marceau, maire de Chaumont-sur-Loire, Stéphane Ledoux, maire de Candé-sur-Beuvron et Henri Lemerre, maire délégué d’Arville), l’élue percheronne a officialisé une candidature qui couvait depuis quelques mois.
Il faut dire que KGM a le profil du poste, sa longue expérience politique faisant de cette femme de culture et de convictions une candidature naturelle pour l’un des deux postes au Sénat du Loir-et-Cher. Conseillère municipale de Saint-Agil dès 1995, elle est élue en 2010 au conseil régional du Centre-Val de Loire, dont elle devient vice-présidente déléguée aux relations internationales, à l’Europe, aux politiques européennes et à l’interrégionalité. Elle préside alors la commission Culture de l’Association des régions de France.
Candidate malheureuse face à Maurice Leroy aux Législatives de 2012, elle devient députée européenne en 2018. Au parlement, elle défendra particulièrement la politique de cohésion et les territoires ruraux. Depuis 2020, désignée par l’AMF, elle continue à suivre les dossiers européens au Comité européen des régions (CdR).
Spécialiste des questions culturelles, KGM a commencé sa carrière comme comédienne avant de manager des structures culturelles dont l’Hectare de Vendôme dont elle fut directrice entre 1994 et 2004. Après un master 2 de science politique à la Sorbonne, elle a terminé cette brillante carrière comme inspectrice générale des affaires culturelles. Désormais, présidente de la communauté de communes des Collines du Perche à Mondoubleau, elle met en application une approche transpartisane et humaniste de l’action publique basée sur le dialogue avec les partenaires.
Parmi ses priorités, « une nouvelle étape de la décentralisation » pour renforcer l’investissement et les services publics et une action résolue contre l’insécurité dont sont victimes les élus locaux : « Le gouvernement doit s’emparer de ce sujet en urgence et proposer aux deux assemblées un projet de loi qui protège, efficacement, l’ensemble des élus de notre République ».
Pour tenter de recueillir les suffrages des grands électeurs qui seront désignés par les conseils municipaux vendredi, KGM va prendre son bâton de pèlerin : « J’ai bloqué trente journées pour rencontrer les maires et les grands électeurs des communes de Loir-et-Cher » a précisé la candidate qui aura besoin de soutiens et points d’appui en Sologne et au sud du département pour être élue.
Une seconde candidature à gauche à venir
Soutenue par la fédération départementale du Parti socialiste, KGM ne cache pas son étiquette de gauche et son rejet de la politique gouvernementale en particulier de la réforme des retraites. Elle siégera ainsi au sein du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, 2e groupe parlementaire au Sénat (65 élus).
« Nous n’avons pas encore échangé avec nos alliés EELV et PC mais le PS n’a pas désigné un autre binôme pour le second poste au Sénat », a précisé KGM. La porte reste donc grande ouverte pour une candidature de ses amis verts et communistes. Quant à LFI, quelle sera la position du parti de Jean-Luc Mélenchon ? Soutiendra-t-il ses alliés de la NUPES ou fera-t-il cavalier seul dans cette élection indirecte où ses chances de succès sont très faibles ?
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