[PUBLI] Entre Berry et Val de Loire, se découvrent des trésors d’arrière-saison

Voici la suite de notre première partie. Celle-ci vous fait enjamber la Loire, du Val à la Brenne en passant par le Haut Berry. Saviez-vous que dans le Cher, des potiers sont les seuls de la région à fabriquer des oyas en terre cuite, que sur les bords du Cher se distille une liqueur inscrite au patrimoine culinaire français, qu’à Bruère-Allichamps, le centre de la France, une ferme agroécologique cultive et qu’en Brenne la vannerie ne se fait pas qu’avec de l’osier ? Découverte.

La liqueur de fraise de la Distillerie Girardot est une véritable institution inscrite à l’inventaire du patrimoine culinaire français. Photo Distillerie Girardot

Une liqueur de fraise au patrimoine culinaire

C’est la plus ancienne distillerie de la région Centre-Val de Loire et la dernière encore familiale. À Chissay-en-Touraine dans le Loir-et-Cher, la famille Girardot, élabore crèmes, liqueurs et eaux-de-vie depuis 1900 ! « L’emblématique liqueur de fraise, Fraise Or, a été la première liqueur de la maison lancée par mon arrière-grand-père. Elle est aujourd’hui inscrite à l’inventaire du patrimoine culinaire française », souligne Henri-Pierre Girardot, 4e génération de liquoristes. « Mon arrière-grand-père est à l’origine de l’implantation de la culture de la fraise en Sologne, à Romorantin, qui était à la mode à l’époque et que l’on consommait avec le champagne ». Ce n’est qu’en 1926 que l’entreprise Girardot s’installe à Chissay. Plus question de cultures. Pour autant la distillerie ne travaillera qu’avec des fruits de la région.

Totalisant 18 références différentes élaborées uniquement qu’avec des fruits, des plantes, des graines et des écorces, la distillerie sort quelque 25 000 bouteilles par an. Si des dégustations sont possibles toute l’année dans une cave en partie troglodyte ainsi que des achats en boutique, les visites du site de production sont elles organisées de Pâques à fin septembre : « Le public découvre l’histoire de la maison, la méthode de fabrication inchangée depuis 1900 à base de variétés anciennes et de vrais fruits fortement concentrés ».

Faire de la vannerie sans osier ? C’est possible ! Pour cela une journée en Brenne à ramasser des lianes sauvages. Photo Maison du Parc naturel régional de la Brenne

Vannerie buissonnière

70 km au sud, au pays des mille étangs, la Brenne est une zone humide d’importance internationale qui abrite 2 300 espèces animales et près de 1 600 plantes différentes. Sur les chemins entre landes, pelouses calcaires, prairies et forêts, il faut suivre les pas de Frédérique Ardibus, animatrice nature au Parc naturel régional de La Brenne, à Saint-Michel-en-Brenne, et expérimenter la vannerie buissonnière. L’idée ? « S’essayer à la vannerie avec des plantes sauvages récoltées dans la nature. » 

Eh oui ! Car il n’y a pas qu’avec de l’osier que l’on peut faire du tressage. Avec du chèvrefeuille, du troène, de la clématite, du cornouiller sanguin, du noisetier, du fragon petit houx, de la viorne, du lierre ou encore de la ronce aussi ! « On découvre ces lianes et arbustes utilisables en vannerie, on apprend à les reconnaître, on les ramasse pour ensuite tresser une mangeoire à oiseau, un nichoir ou une petite panière tout en apportant des gestes simples de tressage et apprendre à faire un nœud japonais pour relier les différents brins ensemble. » Une activité d’arrière-saison à faire en famille sur une journée entrecoupée d’une pause pique-nique en pleine nature…

À l’Ecole des Fanes du Châteaufer, des ateliers livrent les astuces pour ne rien perdre des légumes et de comprendre la lactofermentation au cœur d’un domaine en air-écologie. Photo Château-Fer

L’agroécologie se cultive en Berry

110 km plus loin en traversant le Val de l’Indre verdoyant et le Berry castelroussin, Châteaufer est une étape incontournable à Bruère-Allichamps. Cette ferme agroécologique sur 100 ha est accolée à un château Renaissance en restauration, décoré de peintures murales du XVIIe siècle. Sur ce vaste domaine, des passionnés y cultivent à l’année des légumes bio d’une grande diversité (60 tonnes). « Des légumes de saison, oubliés et exotiques adaptés à nos climats comme le physalis, la baie de Goji de Chine, l’asperge sauvage, le brocoli du Cap d’Afrique du Sud… », explique Céline Martin-Min, propriétaire et chef d’exploitation de la ferme. « Et ce du 15 janvier au 15 décembre, ce qui est peu commun dans les fermes maraîchères ». Au total 70 variétés de fruits (melon, pastèque, nèfle, pomme, poire, petits fruits, prunes…) et de légumes maraîchers développés dans la pépinière et en vente à la ferme toute l’année ainsi que sur les marchés entre Bourges et Bruère-Allichamps.

« La biodiversité ça se cultive » ! Fort de ce slogan, Châteaufer n’a de cesse de faire découvrir non seulement les techniques de maraîchage utilisées sur le domaine mais aussi la biodiversité agricole et l’agroforesterie. Plus encore ! Ici, une « École des Fanes » a même été créée pour pousser la démarche d’éco-responsabilité anti-gaspi. Ainsi grâce aux ateliers de cette école de cuisine, « chacun redécouvre la cuisine de légumes en s’appropriant des astuces de chefs, les techniques pour en manger plus, les techniques de nutrition, de cuisson, et ce que l’on peut faire avec tous les légumes : pourquoi bouder les courges alors que l’on peut faire des soupes, des purées avec… ! » Vous apprendrez aussi ce qu’est la lactofermentation, « cette méthode de conservation des légumes en saumure : un des procédés les plus anciens et les plus sains pour conserver les aliments ». Et que la déshydratation permet de prolonger la durée de vie des légumes et d’en conserver les arômes.

Dans le Haut Berry, Viola et Alfred Hering fabriquent des ollas, ces pots d’irrigation écologique à enfouir dans la terre. Photo Peterie Redan

Des poules et des oyas

Un coup de cœur pour cette jolie campagne du Haut Berry dans le Cher, et un ancien moulin dans les vignes ont suffi à décider Viola et Alfred Hering à installer leur atelier à Aubinges au cœur de la nature et des animaux. Ainsi depuis 1998, ce couple allemand de potiers travaille la terre rouge à quatre mains, la modèle, la façonne sur quatre tours pour donner des objets en céramique. « De la vaisselle décorée, des pièces uniques comme des bols entourés de petites poules qui se regardent, qui caquettent… des scènes poétiques inspirées par la nature et le quotidien d’une vie à la campagne… », explique Viola.

Mais ce n’est pas tout, sensibles à l’environnement, ils se sont lancés dans la fabrication d’oyas (ou ollas), ces jarres enfouies dans le sol en terre poreuse de 0,5 litre à 1 et 2 litres qui laissent suinter l’eau jusqu’aux racines des végétaux. Alors que certains artisans en importent d’autres régions, Viola et Alfred sont les seuls à les fabriquer dans la région. Et cette année particulièrement ! « Un millier ! Pour faire des économies d’eau et de temps d’arrosage : il suffit de les remplir une fois par semaine au lieu d’arroser deux fois par jour. C’est très efficace ».

Photo de Une Peterie Redan

Première partie : Entre Beauce et Pays fort, se découvrent des trésors d’arrière-saison

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