Bd BOUM donne du sens à la bande dessinée

Bd BOUM, ce n’est pas seulement un festival de bandes dessinées gratuit qui compte en France. C’est aussi des actions éducatives et de création toute l’année. Pour partager des valeurs de citoyenneté et de fraternité véhiculées par le neuvième art.

Par Jean-Luc Vezon

Bruno Genini (2e à G), directeur de la Maison de la BD située au pied du château de Blois et une partie de son équipe. Photo Jean-Luc Vezon.

Située au cœur du Blois historique, l’association a élu domicile depuis février 2015 dans la Maison de la bd, un lieu polymorphe à la fois d’expositions permanentes ou ponctuelles (1), comme lors des festivals, mais aussi de formation et d’échanges.

Plus de 18 000 personnes, dont 2 000 scolaires, ont fréquenté ce temple de la bd en 2022 que dirige avec talent Bruno Genini, entouré d’une équipe de 6 salariés, dont un est mis à disposition par la ville de Blois, partenaire historique engagé de l’association. Ces derniers sont loin de buller. Portés par l’esprit de l’éducation populaire initié par ses créateurs José Poulin, Daniel Fuchs, Thierry Bunas, Jean-Michel Lemaire, Alain Roussel et Jean-Benoît Delaporte, ils conduisent de nombreuses actions.

D’éducation d’abord avec des modules pour les élèves du primaire ou du secondaire. Scénario, illustration, comics trip, numérique… pour suivre les traces d’André Chéret, Joost Swarte, François Bourgeon, Jean-Pierre Gibrat ou Posy Simmonds, quelques-uns des Grands BOUM.

Un support pour apprendre le français

La bd est aussi support pour apprendre le français langue étrangère ou de médiation avec des personnes handicapées de la SAAJ de Cellettes ou des détenus de la maison d’arrêt. Stages et cours individuels complètent l’offre.

L’organisation d’expositions est le second axe de travail. Présentée, en continu, celle sur l’histoire de la bande dessinée est formidable : de Töpffer, le Genevois inventeur de la bd au XIXe à Robert Crumb, d’Hergé à Tatsumi en passant par Edgar P. Jacobs, Franquin ou Uderzo, rien n’a échappé à ses concepteurs. D’autres planches se posent sur les cimaises au fil des trimestres.

Bd Boum, c’est aussi un atelier partagé de création avec 6 auteurs, qui se réunissent 3 jours la semaine pour « briser la solitude du métier de dessinateur », et des résidences de créateurs. Dernière en date, la Marocaine de Meknès, ville amie de Blois, Hind Kharifi et le Taïwanais Evergreen Yeh (2), qui y proposent d’ailleurs de belles expositions.

Bd BOUM, c’est enfin une activité d’édition soutenue avec des projets éditoriaux qui ont du sens avec 30 publications en quarante ans. Certains restent dans les annales comme la série « Paroles de (Taulards, Taule, Parloirs) », « La troisième population » sur les malades de la clinique psychiatrique de la Chesnaie ou, plus récemment, « le Théâtre d’Enzo », livre jeunesse sur la tolérance et la laïcité. Avec « On se reposera plus tard » de Brigitte Luciani et Claire Le Meil, Bd Boum propose « une bd du réel » sur la vie dans une Marpa (maison de retraite).

(1) Le record d’affluence est « Les belles images de Poulain ».
(2) En partenariat avec le ministère de la Culture de Taïwan, à partir du 16 novembre.

En 40 ans, bd BOUM a soutenu l’édition de 30 publications. Photo Jean-Luc Vezon.

Plus d’infos autrement sur Magcentre : Un succès de librairie, né sur les bords de Loire

Commentaires

Toutes les réactions sous forme de commentaires sont soumises à validation de la rédaction de Magcentre avant leur publication sur le site. Conformément à l'article 10 du décret du 29 octobre 2009, les internautes peuvent signaler tout contenu illicite à l'adresse redaction@magcentre.fr qui s'engage à mettre en oeuvre les moyens nécessaires à la suppression des dits contenus.

Centre-Val de Loire
  • Aujourd'hui
    • matin 9°C
    • après midi 12°C
  • vendredi
    • matin 7°C
    • après midi 13°C
Copyright © MagCentre 2012-2024