Julie Gayet, marraine de la 15ème édition de la Semaine Elles

Sur le thème de « L’effet Matilda : les inspirantes, ni vues… ni connues ! », la Semaine Elles de Blois se tiendra du 8 au 24 mars 2024. Une programmation exceptionnelle de 40 événements avec en point d’orgue la projection, en avant-première, du téléfilm de la comédienne Julie Gayet.

Christelle Leclerc, adjointe au maire présente le sac et les badges qui seront distribués sur les 21 sites accueillant les 40 événements. Crédit photo Jean-Luc Vezon.


Par Jean-Luc Vezon


Quinze ans, ça se fête ! Et nul doute que le programme des festivités, entre conférences, théâtre, expositions, sport ou ciné-débat restera dans les mémoires des défenseur.es de l’égalité réelle femmes-hommes tant il est riche et varié. Son fil rouge, l’invisibilité des femmes, a été théorisé par l’historienne des sciences Margaret W. Rossiter sous le terme « effet Matilda ».

« Je me réjouis de la mobilisation de notre ville à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes que nous prolongeons durant quinze jours avec la quinzième édition de notre semaine Elles. Je remercie tous nos partenaires et en particulier les neuf nouveaux qui nous rejoignent : la HAG-Scène Nationale, l’association des Amis du Château, les Promenades photographiques, l’Académie blésoise de billard, le CDOS 41, l’école de design Etic, les Journées citoyennes, la DDSP et Akitsu Dojo », a déclaré Christelle Leclerc, adjointe au maire en charge des droits des femmes, de l’intégration républicaine, de l’égalité, de la laïcité et de la mémoire lors du point presse de présentation.

Parmi les temps forts, on notera la présence de Julie Gayet, artiste féministe engagée qui viendra présenter son téléfilm dans lequel elle incarne la pionnière Olympe de Gouges, « Une femme dans la révolution ». Co-réalisé avec Mathieu Busson, il sera à l’affiche de France Télévisions. Autre évènement, l’exposition photo « Elle(s) les remarquables et invisibles blésoises » proposée par les étudiants de l’école Etic à la galerie photographique du Capitole du 9 au 22 mars. Sans oublier la conférence d’Elisabeth Latrémolière, ancienne directrice du château de Blois, sur « Claude de France, une reine oubliée de l’histoire » (mercredi 20 mars, 17 h 30) à l’occasion du 500e anniversaire de sa mort.

Billard, le tapis rouge pour les femmes

Parmi les petits nouveaux en 2024, l’Académie blésoise de billard propose de faire bouger les billes avec le 13 mars, une discussion autour de l’ouvrage « Yasmine Moulay : Princesse d’Ouezzan, une femme libre », coécrit par Catherine et François Schunck (Edit. Les secrets de pays) complétée d’une soirée portes ouvertes avec initiation, démonstrations et prêt de matériel.

« Ce sport reste encore trop majoritairement masculin puisque les femmes ne représentent que 7,5 % des effectifs de la fédération et 11 % à Blois. Championne de billard français de l’entre-deux-guerres, Yasmine Moulay illustre l’invisibilité des sportives », explique Bruno Leprat, membre du bureau de l’association. Sept fois championne de France, cette princesse « sans privilège ni fortune », descendante du prophète Mahomet, va donc sortir de l’ombre et, peut-être susciter des vocations ?

L’aïkido ne sera pas en reste avec la présentation de plusieurs championnes et élèves de Morihei Ueshiba, le fondateur de cette discipline, restées elles aussi dans l’ombre malgré leurs talents. Des séances de découverte sont proposées par l’Akitsu Dojo, 4 rue du Plessis.

Le coup d’envoi de la Semaine Elles sera donné le 8 mars à 17h30 avec le lever du drapeau de la Journée internationale pour les droits des femmes. Il flottera pendant toute la quinzaine au fronton de l’Hôtel de ville. Elle s’achèvera en musique le 23 mars à la Maison de Bégon avec deux concerts des Rolling June et des Rencards choisis par l’association Roxette.

C’est le beau film de Marta Savina Primadonna sur le mariage forcé des femmes violées en Sicile, en vigueur jusqu’en 1981, proposé par Ciné’fil, qui ponctuera cette quinzaine dont le grand mérite est aussi de mettre en lumière les associations sans lesquelles l’égalité réelle resterait lettre morte.

La Semaine Elles est une belle vitrine pour les associations blésoises. Crédit photo Jean-Luc Vezon.

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