Le Mouvement démocratique, le centriste Modem, tient son congrès ce week-end au Centre de conférence Marriott Rive Gauche dans le XIVème arrondissement de Paris. Un congrès sans grand enjeu puisque François Bayrou, l’actuel président du parti, en poste depuis dix ans, est seul candidat à sa succession.
Les 12000 adhérents ont eu jusqu’à vendredi 14 décembre, veille de ce rassemblement, pour voter en ligne. Qui pourrait aussi tenter de déboulonner, le secrétaire général depuis 2010, Marc Fesneau devenu président du groupe à l’Assemblée nationale ?
Sept groupes de travail composés de parlementaires et de responsables départementaux vont présenter des contributions portant sur la vie démocratique et les corps intermédiaires, le développement durable, l’Europe, le modèle social, l’International et la

Richard Ramos (REM_MoDem).
défense, les institutions et les collectivités locales, le développement économique, l’éducation et la culture.
De ces travaux auxquels ont participé des experts le Modem espère tirer des mesures à proposer avant la fin de la mandature. Une obligation et une nécessité existentielles pour ce parti qui est lié au programme du LREM. Beaucoup de ses députés comme celui de la première circonscription du Loir-et-Cher, Marc Fesneau, ont été élus parce que déclarés compatibles avec LREM.

Jacqueline Gourault
Or, alors qu’il affiche 47 députés à l’Assemblée nationale, et deux ministres au gouvernement, Jacqueline Gourault auprès du ministre de l’Intérieur Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, le Modem a bien du mal à exister. Tenus par le programme présidentiel, ses députés ne parviennent pas à faire entendre leur voix dans l’hémicycle : le groupe compact de La République en Marche, plus de 300 députés n’a pas besoin du petit Modem pour imposer ses lois.
Il s’agit aussi de préparer les élections européennes et dans ce cadre de jouer un rôle et d’y défendre ses couleurs. Les deux formations partagent en effet la même vision pro-européenne. Le Modem voit donc d’un bon œil le « grand axe central pro-européen » qu’Emmanuel Macron est en train de bâtir et vers lequel Alain Juppé se dirige.
A noter la venue en invités à ce congrès du Premier ministre Edouard Philippe et du délégué général de LREM, Christophe Castaner.
F.C.