Retour vers le futur du Musée des Beaux-Arts d’Orléans #3/3

S’envole du Museum le bel héron signé Soulas 

Les temps changent l’art demeure. Si le nouveau Musée des Beaux-Arts voit le jour en 1984, l’ancien Muséum des Sciences naturelles d’Orléans, actuellement en travaux pour devenir le futur Muséum d’Orléans pour la biodiversité et l’environnement (MOBE), était entré en travaux  en  1989 et s’ouvrira en 1992.
Dans l’avenir, la double peau bioclimatique du futur établissement nous fera certainement oublier le grand héron, vaste œuvre patrimoniale de six mètres d’envergure,  celle qui servait de logo à l’établissement mais sur le quel la municipalité continue toutefois de précieusement veiller et de réfléchir à un nouvel envol.  De fait, cette œuvre sculptée de manière industrielle est la réplique de l’œuvre du graveur François Soulas , membre des Artistes Orléanais, créateur (1930-1991) qui vécut à Saint-Martin d’Abbat (Loiret).

“L’oiseau bleu”, une aquatinte conservée au musée des Beaux-Arts

L’œuvre originale était une gravure, une aquatinte bleue intitulée “L’oiseau bleu” signée datée et dédicacée le 28 février février 1989 à Dominique Jammot, alors conservateur du museum. Un autre exemplaire de cette gravure est aujourd’hui conservée au Musée des Beaux-Arts.
C’est en 1992, sous la municipalité de Jean-Pierre Sueur qu’une vaste exposition sera par ailleurs consacrée à l’œuvre de cet artiste au Musée des Beaux-Arts qui est alors dirigé par Eric Moinet. Et c’est grâce à la générosité de Madame Liliane Soulas, sœur de l’artiste, que le Cabinet d’Art graphique du musée s’enrichira dans la foulée d’une trentaine d’estampes et de dessins choisis parmi l’œuvre abondante de l’artiste.

L’œuvre d’un ascète et d’un poète

Si l’on connaît et reconnaît  l’œuvre picturale de François Soulas à la beauté souvent altière, certains ignorent peut-être la quête écrite de cet ascète.  François Soulas est, en effet , l’auteur de “Douze poèmes”, livre  publié en 1958 aux éditions “Poésie actuelle”, à Paris.

Quelques lignes dévoilent la recherche, l’exigence et l’humilité de François, comme l’appelaient ses amis, de la même manière que l’on disait Vincent en parlant de Van Gogh:
“Où est le cœur de l’Univers 
Si l’Univers a un cœur .
Envolez-moi dans le cœur de l’Univers.
Et que mon cœur s’y consume
En flamme, en fleur
Qu’il n’y ait plus d’autres traces de moi.”
Jean-Dominique Burtin 
Remerciements aux Archives municipales d’Orléans qui nous ont, comme à l’accoutumée,  permis d’avoir libre accès, comme tout un chacun, à leur fonds où figurent en belle place les articles de La République du Centre ici reproduits.

Merci aussi à Christian Musson, fils du célèbre galeriste orléanais Robert Musson, acteur et mémoire essentielle des Amis des Musées d’Orléans, pour l’ouverture de ses archives familiales personnelles.

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