Avec sa nouvelle création, ‘Liberté, les combattants de l’ombre’, l’association Cléry Son & Lumière rejoue, cette année, l’une des pages les plus sombres de l’Histoire : la France sous l’occupation allemande. Entre bombardements, marché noir, maquis et délations, les réseaux de la résistance s’organisent entre Beauce, Val de Loire et Sologne. 300 bénévoles, 5000 m2 d’espace scénique, décors mobiles, costumes authentiques, véhicules d’époque, pyrotechnie, vidéo projection, musique originale… Une épopée intensément menée pour un spectacle d’été grandiose.

Groupe-maquisards. ©Cléry
La nuit retentit des applaudissements d’une tribune debout : un millier de personnes conquises par l’émotion et l’intensité du jeu de quelque 300 bénévoles-héros d’un son et lumière vivant et haletant, qui nous entraîne, deux heures durant, dans le quotidien ‘sous tension’ d’un village de l’Orléanais, sous le joug de l’occupation allemande. Même François Bonneau, Président de la Région Centre-Val de Loire, s’empresse de féliciter celui qui porte ces spectacles depuis maintenant 20 ans !
Interpeler les jeunes consciences
Écrit par Olivier Jouin et mis en scène avec l’aide de Franck Jublot, ‘Liberté, les combattants de l’ombre’, qui tranche avec les précédents spectacles fastueux de la Renaissance, ne peut qu’interpeller les jeunes consciences tout comme raviver un épisode familial ou une histoire de vie personnelle pour les plus anciens. « Cette période est à la fois très proche et très lointaine, et les pages ne sont pas toujours tournées », explique Olivier Jouin, épuisé par des mois de préparation.
Des décors comme au cinéma
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©EB/MagCentre
Déroulant le fil de l’histoire telle une frise chronologique aux repères (déclaration de guerre, communisme, mobilisation, Kommandantur, exode, STO, rafle du Vel d’Hiv, résistance…) et figures clés (Jean Moulin, préfet de Chartres, De Gaulle, maquisards, Guestapo, les Aubrac, le général Leclerc, l’Abbé Pasty…), 33 scènes se succèdent de façon très rythmée, associant parfois le public, dans des décors grandeur réel construits sur le même principe des studios de cinéma : côté cour, un petit village typique avec sa place, son église, son bistro…, en fond de scène, une ferme de maquisards et sa grange, et côté jardin, une grande rue d’Orléans, avec un immeuble central dont la façade accueil la projection d’archives de l’INA quand elle ne s’ouvre pas en quatre pièces d’intérieur. Sans oublier des costumes authentiques, une musique originale de Thibault Vuillermet, et pour la première fois, l’apparition de véhicules dont un financé par du crowdfunding.
Un devoir de mémoire mis en spectacle

Projection de documents d’archives de l’Ina. ©EB/Magcentre
« Un devoir de mémoire que l’on met en spectacle en ne retenant que ce qui sera le plus audible par le spectateur, une œuvre de fiction où il y a des parts d’humanité liées à des cultures très profondes… », poursuit Olivier Jouin.
Et pour monter son spectacle, le ‘chef d’orchestre’ s’est plongé dans de nombreuses lectures, recherches historiques locales, visionnages de films, de documentaires, recherches iconographiques, s’est rendu sur des lieux de mémoire, a rencontré des témoins locaux.
Bref, de quoi rendre cette fiction la plus réelle et immersive possible et franchement c’est réussi !
Estelle Boutheloup
Les 21-26-27-28 juillet et 2-3-4 août. 22h15 (Accès dès 21h30).
Tous les soirs, Le Bistro (menu à partir de 5€).
Tarifs : 18€ (adulte), 9€ (-16 ans).
Banquet de la Libération (recettes d’époque) 18€, 9€ (-12 ans).
Parc culturel du Val d’Ardoux, 45370 Dry. 06 41 67 53 36
www.cleryraconte.com