Sept poissons d’avril pour faire marée

Sans poisson d’avril, MagCentre ne serait plus MagCentre. Au-delà de l’infox complotiste condamnable, plus le fil de pêche ressemble à une grosse ficelle, plus il est aisé d’amuser sans attenter à la santé d’autrui. Et, juste après une annonce élyséenne peu jubilatoire, vous offrir un beau panier de poissons était la moindre des choses, histoire de faire “marée“. 7 péchés capiteux ont ainsi frayé en toute liberté dans les eaux du Goracentre ce jeudi 1er avril 2021.

Sorte de poisson pilote avant l’heure, signé Sophie Deschamps, l’article nous contant l’histoire des poissons d’avril n’en était pas vraiment un. Juste un petit amuse-gueule, moins mordant qu’un piranha, pour annoncer la couleur. “Bien sûr, quelques canulars se sont glissés dans cet article. Les avez-vous pris dans vos filets ? Réponse à suivre“. Ceux qui se sont accrochés à l’idée que les batailles de poissons au Moyen-Âge, le poisson frit des Pays-Bas et les kangourous d’Australie ont contribué à cette tradition en seront pour leurs poissons frais.

Vint ensuite tout un banc hétéroclite, confluence piscicole improbable ayant suivi séparément le cours du Cher, du Loir, de la Loire et du Loiret, pour échouer sur nos rives accueillantes. Ainsi, dans le désordre, mais en donnant à notre ville préfecture les premiers honneurs, n’a-t-on pas appris sous la plume d’un certain Pierre Leloup qu’une statue serait érigée dans un temps incertain à la gloire de l’édile actuel (né sous le signe des poissons) place Halmagrand, en lieu et place de l’arbre majestueux récemment retiré. Impossible, a-t-on entendu ce jour même dans le marigot ambiant. Effectivement, une telle initiative n’est que pure invention, trop prompte à défrayer la chronique.

Dans le même temps, chaussant à les en croire de superbes lunettes à montures d’écailles, d’aucuns signataires ont fait se dresser d’horreur d’un seul mouvement quelques hippocampes et autres riverains habituellement sereins. Comment peut-on imaginer une querelle aussi mesquine à l’approche des fêtes de Jeanne d’Arc que l’assurance d’une parité dans le sexe des destriers sélectionnés ? Drôle de manège, qui ne mérite qu’un bonnet d’âne, sans conteste.

Et peu perspicace, quoi qu’en dise Jean Marête, serait celui qui se laisserait embarquer dans un festival de Loire devenu un festival de l’art. Même si Arnaud Méthivier promettait d’y impliquer pêle-mêle quelques chants de sirènes et de marins. Tant qu’à faire, autant aménager l’idée aussi saugrenue qu’illusoire de l’ami Aristide, et fabriquer sa propre brouette pour se faire sa plage à soi en chantant “Maman les p’tits bateaux”, avec ou sans masque, selon l’auditoire choisi.

A propos de masque, d’ailleurs, les eaux du Loiret semblent bien aussi stupéfiantes que celles de notre fleuve préféré. L’impayable R.A.S, que d’aucuns surnomment “Réfractaire à signer”, affirme être allé chercher ses informations à la Source pour mette en lumière un élevage de puces savantes entraînées à nous sauter à la gorge, ou plutôt au porte-monnaie, dans un laboratoire validé par les instances préfectorales. Toujours impossible. Coupons court tout de suite à cette vilénie, nous a confirmé rapidement le même Arnaud Méthivier, grand spécialiste des nano-productions. Et si cette nouvelle pratique avait vraiment cours, elle aurait fait mouche pour démontrer l’inexistence de la rencontre berruyère et halieutique entre Gérald Darmanin et Nicolas Sansu évoquée aussi en ce 1er avril. A moins qu’il n’y ait anguille sous roche.

Enfin, nous ne pouvions clore ce sujet sans évoquer l’information blésoise qui a fait comme un électrochoc au sud du Loir-et-Cher, la probable implantation d’une antenne de l’Institut du monde arabe dans la ville préfecture, à l’initiative supposée de Jack Lang. Quelques producteurs de fromages de chèvres se sont mis martel en tête pendant quelques heures, persuadés que cela contribuerai à mettre en valeur leur patrimoine “immatériel”. Ils en sont désormais réduits à cotiser à la Fondation du doute.

Ceux qui ne savent pas rire ne sont pas des gens sérieux“, affirme la sagesse populaire. Ce 1er avril passé, fier de ses petits, le Goracentre retourne dans son antre, pour couver d’autres oeufs. En vous laissant profiter de ceux de Pâques qui arrivent, tout aussi comestibles et beaucoup moins factices.

Le Goracentre

Commentaires

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  1. J’ai adoré ces poissons d’avril et sûrement qu’en ces temps moroses il est de toute évidence une priorité : celle de savoir rire et s’amuser de tout!
    Merci

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