[Loir-et-Cher] L’explosif testament politique de Maurice Leroy (Partie 2/2)

Deuxième partie du message politique adressé à Philippe Gouet, le président du conseil départemental de Loir-et-Cher, par Maurice Leroy, ex-président du CD. On découvre plusieurs sujets chauds du 41. Pêle-mêle, le traitement des prises de position de Guillaume Peltier, le soutien affirmé à Pascal Brindeau, le rapport du département aux médias locaux parsèment le discours.

Par Fabrice Simoes

Maurice Leroy quitte définitivement la vie politique en France.

Maurice Leroy le dit et le répète à l’envi : il va définitivement tirer le rideau sur la vie politique du Loir-et-Cher. « C’est mon dernier appel… Je vais prendre beaucoup de recul… Jusqu’à présent ça m’a pompé beaucoup, beaucoup, d’énergie. » Mais avant, de la même manière où Philippe Gouet, son kiné à une époque, lui expliquait les mouvements à réaliser pour son dos, l’ancien président du CD donne le mode d’emploi pour une gestion harmonieuse du département. Qu’on les suive ou pas, les conseils de Momo sont à l’image du personnage : ciblés et précis.

Outre le Giat, d’autres points de désaccord fondamentaux comme la conduite d’un audit, un sujet qui a fâché à l’automne dernier, ont été évoqués à demi-mot. « Dans le contexte actuel, dans le climat de suspicion, tu prendrais quelqu’un issu de la cour des comptes (pour un poste de Directeur général des services, NDLR), je te jure que ça changerait tout… Tu ne peux pas ne pas tenir compte de cet environnement. » Quant à la presse, le « j’espère que tu ne feras pas la connerie de Perruchot qui voulait couper tous les crédits à la NR, alors là c’était vraiment le pompon ça… », indique une méthodologie incitative, non ?

Maurice Leroy avait senti le mercato d’hiver

Maurice Leroy livre ses réflexions sur le sujet clivant de la fin d’année 2021 : Guillaume Peltier. La présence de l’ex-numéro 2 national des Républicains à la présidence du groupe UPLCI, ce n’était visiblement pas son truc à Momo. Sur ce sujet, l’ex-ministre voulait mettre sa science de la politique au service du bien commun. Les déclarations du député de la circonscription de Romorantin durant les derniers mois, l’avait alerté. Son ralliement à Eric Zemmour, Maurice Leroy le supputait dès la mi-décembre.

Sa « démission » de la co-présidence du groupe majoritaire au département, par contre, il la proposait déjà. S’il n’allait pas jusqu’à plagier Audiard par un « L’homme de la Pampa, parfois rude, reste toujours courtois mais la vérité m’oblige à te le dire : ton Guillaume commence à me les briser menu ! » il n’en était pas si loin. « J’ai compris que tu ne le dégagerais pas, et bien c’est un tort. C’est une connerie. Tu avais un truc en or de le faire (après son retrait de vice-présidence chez Les Républicains, NDLR). » Momo avait senti le coup venir. Le mercato d’hiver devenait si prévisible. Les indicateurs du monde du ballon rond étaient tous là : déclarations d’intentions, appels du pied ou de la voix. Le foot, la politique. La totale.

Entre deux mauvais points, le maître d’école Leroy a tenu aussi à remettre une image ou deux. Parce qu’il y a quand même un truc ou deux où Momo a voulu marquer son territoire : son indéfectible soutien à Pascal Brindeau et l’admiration de la capacité de travail de Simon Houdebert, son collaborateur. Le premier, député du Vendômois, peut compter sur lui pour les prochaines échéances. Le second, par ailleurs précédemment attaché parlementaire du sénateur loir-et-chérien Jean-Marie Janssens, est loué pour son abattage. Comme quoi tout n’est pas à jeter aux chiens dans ce département.

Allez, un dernier petit conseil pour la route : « Ça ne sert à rien de se braquer. Tu te braques sur l’audit. Tu te braques sur Peltier. Tu te braques sur le Giat… Bon, on verra. En tout cas moi, je peux me regarder dans la glace le matin… » Maurice a bouclé la boucle. Blois-Moscou, à quelques encablures près, ça doit faire autour des 3000 km. Comme l’homme de Montauban qui ne devrait jamais quitter Montauban, Maurice a rejoint Moscou et décidé qu’il s’en tiendrait là. Maintenant, l’ex-président a donné tous les ingrédients pour que, comme Maurice est devenu Momo, Philippe devienne Phiphi. Mais est-ce que le président de maintenant souhaite vraiment qu’on l’appelle par son p’tit nom ?

En voilà une bonne question.

Lire aussi : L’explosif testament politique de Maurice Leroy (Partie 1/2)

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