Festival Litt’Oral #2 – Rencontre avec une amoureuse des mots et des livres

Présidente de l’association abraysienne « Tu connais la nouvelle », Sophie Collin, professeur de lettres, a expliqué à Magcentre le sens de l’action de son association auprès des collégiens et lycéens de la Région-Centre Val de Loire.

Propos recueillis par Bernard Thinat

Sophie Collin, Présidente de l’association “Tu connais la nouvelle ?” – Photo B.T.


Magcentre : L’association a été créée en quelle année ?


SC
 : C’est une vieille histoire, elle est née en 1995, d’une volonté d’amener les mots vers les jeunes et de les rendre accessibles à des publics qui n’étaient pas forcément familiers du livre. L’écrit, la lecture s’inscrivent sur le temps long, et on a des jeunes qui sont « zappeurs », qui sont dans l’immédiateté, et c’est important de leur montrer que l’écrit leur appartient, qu’ils peuvent s’en emparer, qu’il y a un plaisir à lire, à partager des mots, à s’exprimer. « Tu connais la nouvelle », c’est l’idée de faire comprendre à chacun que les mots sont un capital commun, que c’est la plus belle arme qu’on peut avoir dans la société, que cela fait du bien entre les gens à condition de savoir s’en servir. C’est cela l’ADN de l’association.


Quelles sont vos interventions dans un établissement scolaire, au collège, au lycée, au CFA ?


On s’appuie sur des enseignants qui ont une vraie envie de mettre en place ce type de projets, qui nous contactent, qui entrent dans ce qu’on leur propose, à savoir la rencontre entre leur classe et des gens dont le métier est celui d’écrire. La volonté de l’association, c’est de travailler avec des professionnels qui sont édités. On arrive alors dans l’établissement avec un binôme formé d’un écrivain et d’un comédien qui vient faire entendre aux élèves, les mots de l’écrivain. Ensuite, quatre ou cinq rendez-vous dans l’année permettent à l’écrivain d’accompagner les élèves dans l’écriture, certains guident les enfants, d’autres les aident à démarrer, à enlever le « fantôme de la page blanche » qui va bloquer certains. En un mot, guider d’un œil bienveillant les enfants.

Ce sont des textes collectifs ou individuels qui sont écrits dans les différentes classes ?

Chaque élève écrit sa nouvelle individuelle, on y tient beaucoup. On aura des textes courts, avec peu de vocabulaire, mais c’est la fierté de l’enfant qui est en difficulté d’être parvenu à écrire, et on aura des textes très aboutis. L’objectif est que chacun y trouve son compte. Notre fierté à nous survient quand le comédien de retour à la fin du cycle d’écriture, propose aux élèves de mettre à l’oral ce qu’ils ont écrit, que la timidité de l’écriture solitaire est levée, qu’ils acceptent de lire et de jouer ce qu’ils ont écrit devant leurs camarades.


Les textes sont-ils édités au final ?


Il s’agit d’un concours. On a plusieurs comités de lecture dans chaque département, tous les textes sont lus par un jury, chaque élève peut être sûr qu’un jury lira son texte. Ces comités de lecture sélectionnent 10 textes par catégorie, et un jury final attribuera trois prix, remis lors de la journée de la nouvelle du Festival Litt’Oral, devant les enfants qui organisent la manifestation pour le droit à l’écriture dans les rues de Saint Jean de Braye. Les textes lauréats sont effectivement édités par la suite.


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