17 Loirétaines engagées mises en avant par le Département

Les portraits de dix-sept femmes engagées s’affichent fièrement depuis le 8 mars 2024 dans le hall du Conseil départemental du Loiret, à Orléans. Des photos et des parcours de vie riches et variés qui valent le détour.

17 Loirétaines engagées mises en avant dans le Hall du Département

17 Loirétaines engagées mises en avant dans le Hall du Département. Photo SD



Par Sophie Deschamps


Le Conseil départemental du Loiret a pris la (très) bonne habitude depuis quelques années de mettre des femmes remarquables en lumière à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Pour 2024, c’est autour du thème très fort de l’engagement que 17 Loirétaines se retrouvent sur les cimaises du hall de l’Hôtel du département. 

Une exposition 100% féminine

Des femmes de tous âges et de tous horizons, soigneusement choisies par trois conseillères départementales : Marie-Agnès Courroy, Nadia Labadie et Isabelle Lanson. Évidemment, c’est une femme qui leur a tiré le portrait : Chloé Daumal.

Chloé Daumal, photographe

Chloé Daumal est l’autrice des 17 photos de l’exposition du Loiret. Photo SD


Cette jeune photographe de 29 ans a redit jeudi soir au cours du vernissage son bonheur d’avoir travaillé avec ces femmes, adressant un message complice à certaines d’entre elles : « Ce fut vraiment de belles rencontres. Depuis nos premiers entretiens pour se connaître, choisir une tenue, jusqu’au moment de les photographier. De la voix timide de Marina (Saadani) au téléphone, en passant par la belle lumière du matin à travers les brise-vues chez Monique (Fantin). L’énergie débordante et les “Voilà des crêpes ! Mangez, mangez !” de Marie-Françoise. La délicatesse très rock d’Hélène (Kaffes). De l’hésitation sur cette veste ou une autre de Danièle (Bouchoule). De la poigne impressionnante d’Aurore (Caro). Du timbre chaleureux et accueillant de Claire (Botte) jusqu’aux yeux presque plus bleus que le ciel de Mongolie de Sabine (Reynaud). » 

Les citer toutes…

Une fois n’est pas coutume, ces femmes méritent toutes d’être citées tant leur générosité et leur humanité sont impressionnantes. Alors, reprenons : Marina Saadani est la créatrice de l’association Des rêves pour Yanis, son fils né polyhandicapé. Un coup dur de la vie qu’elle a su dépasser en montant à Olivet, La Fabrique à rêves. Un lieu de rééducation pour les enfants et d’accueil pour les parents.

Monique Fantin a été durant 12 ans la présidente de la Banque alimentaire du Loiret. Même si elle a passé la main depuis, elle préside aujourd’hui la Banque régionale alimentaire tout en étant trésorière adjointe des Amis du Musée d’Orléans. Car pour elle « Seul on n’est pas grand-chose, on ne représente rien. »

De son côté, Marie-Françoise Sevestre, ancienne infirmière organise concerts, tombolas et randonnées au profit de l’association Ensemble pour la vie, Courir pour Curie.

Hélène Kaffes est bien sûr connue des lectrices et lecteurs de Magcentre comme une passionnée de musique : « La musique, c’est le sel de ma vie, ça élève l’âme ! »

Danièle Bouchoule milite depuis toujours pour la parité femme homme en politique. Elle préside ainsi avec enthousiasme Elles Aussi 45. Car selon elle « il faut insister sur le fait que les femmes sont légitimes et compétentes pour la gestion des affaires publiques. »

Aurore Caro, elle, est la jeune maire de Meung-sur-Loire. L’engagement, elle connaît : « Il faut toujours être en alerte. Cela signifie ne plus éteindre mon téléphone, y compris la nuit. »

Claire Botte est une femme engagée de longue date. Aujourd’hui avec Culture au Coeur, elle propose des sorties aux personnes éloignées de la culture. Elle préside aussi la Maison des ados. Pour elle « Être engagée, c’est mon moteur, ma vie et ce qui me donne envie de me lever le matin ! »

Sabine Reynaud, kinésithérapeute au CHU d’Orléans se rend bénévolement en Mongolie depuis 2009 : « Il n’y avait aucun kiné. Tout était à faire. On s’y rend chaque année et aujourd’hui l’évolution est énorme ! »

Et n’en oublier aucune 

Ingrid Rodrigues est une coach atypique. En effet, au sein de son association Mumleader, elle entend « rassembler une communauté de femmes désirant s’épanouir entre carrière et vie de famille sans privilégier l’une ou l’autre. » Sa devise : « On ne naît ni mère, ni leader, on apprend à le devenir. »

Une autre jeune femme Jéromine Touret s’est engagée depuis 18 mois au sein de l’association Parrainons 45L. Le but est de trouver des parrains pour les enfants placés de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance): « Il faut que l’enfant sache qu’il existe des adultes bienveillants, auxquels il peut se référer. »

Joëlle Richard a travaillé toute sa vie dans de nombreuses associations. Présidente de Saveurs et Talents et Des Amis d’Agnam elle déclare : « S’engager, c’est avoir cette envie, presque chevillée au corps, de prendre sa part sur les questions de différence, d’exclusion, d’injustice. »

Luce Noguier, ex-professeure de français et d’histoire dans un lycée professionnel s’est toujours engagée pour le livre. Elle a ainsi participé il y a trente ans à la création d’un point lecture dans sa commune, Dadonville. Elle y est aujourd’hui bibliothécaire bénévole.

Le carburant de Pascale Roger-Doger, c’est le sport. Elle préside ainsi depuis 8 ans le club de judo d’Amilly où elle entraîne aussi bien les benjamins que les séniors. Ce qui lui permet d’affirmer : « Participer à une structure avec un lien social fort permet de rester jeune ! »

Renée Vagneron est une mamie généreuse. Ainsi, deux fois par semaine elle aide avec enthousiasme les 5-12 ans de la Maison de l’Enfance à faire leurs devoirs, sans oublier de leur lire des histoires. Sa fierté : avoir réussi à convaincre son mari de s’impliquer à son tour auprès des 12-14 ans. 

Roxane Weiss, la benjamine de cette expo est engagée pour l’environnement. L’an passé alors qu’elle est en 6e, elle est élue éco-déléguée de son collège. Pour elle « les générations futures ne pourront pas vivre dans un monde où le climat change tout le temps. »

Directrice d’école primaire, Sandrine Taupin a bien failli voir s’envoler sa vocation de « sapeur-pompière » volontaire car il lui manquait deux petits centimètres. Heureusement, les règles ont changé depuis. Du coup, elle fait même partie aujourd’hui de l’ONG Pompiers de l’urgence internationale (PUI).

Enfin, Suzanne Buron est titulaire de la Légion d’honneur pour ses 42 ans d’engagements associatifs : « Je suis engagée car j’ai besoin de m’occuper des autres, cela donne du sens à ma vie. »

Une exposition à découvrir jusqu’au 29 mars dans le hall du Conseil départemental du Loiret. Vous pouvez aussi écouter ces 17 femmes engagées sur Loiret.fr


Pour aller plus loin sur Magcentre : Quatorze portraits de femmes combattantes à Orléans

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