Jazz Or Jazz, et la fête finit dans la nuit…

Longue et festive journée que cette fin de festival Jazz Or Jazz, ce samedi au Théâtre d’Orléans !
Après un après midi consacré au Tremplin du Jazz organisé par l’incontournable association orléanaise O’Jazz qui a vu s’affronter, musicalement s’entend, trois groupes régionaux présélectionnés, sous l’écoute attentive d’un public presque aussi nombreux que pour un Samedi du Jazz, le jury a finalement désigné les lauréats les Tourangeaux de Kaplaa, avant un concert pour le moins envoûtant proposé par le groupe “Non Tongues” qui explora pour notre plus grande curiosité les racines chamaniques du jazz… avant la fête du jazz en apothéose de cette quatrième édition d’un festival qui battit des records de fréquentation !

Umlaut Big Band cl Marie Line Bonneau

L’Océan d’un bord à l’autre

Comme un rappel du tout premier concert du trio Palacio de mardi, la fête du jazz de ce samedi soir convoquait un très américain Umlaut Big Band avec le très africain Salif Keita, dans une sorte de célébration de cette musique devenue universelle en révolutionnant notre patrimoine musical, révolution que nous n’avons toujours pas fini d’explorer comme le démontre encore cette anné Jazz Or Jazz.

Umlaut Big Band cl Marie Line Bonneau

Place au swing

Place au swing donc avec ce big band de quatorze musiciens, livré sur scène en acoustique, s’il vous plaît, un vrai bonheur d’écoute qui nous rappelle que cette musique festive se jouait simplement sans l’artifice d’une sonorisation, chaque instrument trouvant sa place dans une orchestration limpide. Et quel plaisir que cet hommage à l’arrangeur et chef d’orchestre un peu méconnu de ce coté ci de l’Atlantique, Don Redman (“surnommé « The Little giant of jazz » à cause de sa petite taille et de son immense talent”) qui nous rappelait les plus belles heures de cette musique ô combien entraînante devenue mythique. Ces triolets syncopés si propices au déhanchements, chauffèrent la salle qui manifesta sa gratitude en applaudissant chaque solo instrumental distribué comme des pépites dans chaque morceau, des plus connus comme cette reprise amusante du “Tea for two” de la Grande Vadrouille jusqu’à quelques interprétations “exceptionnelles” de partitions non jouées, retrouvées dans les archives du maestro…

Question aux ingénieurs du son et autres sonorisateursLe public s’est encore parfois plaint durant ce festival, du niveau trop élevé de l’amplification, particulièrement dans la salle Touchard, le conduisant au pire à sortir de la salle. Il existe, pourtant, une solution simple pour les oreilles un peu sensibles qui consiste à s’équiper de ces inélégants bouchons en mousse orange, qui, bien que peu propices pour parler à son voisin ou sa voisine, procurent un confort d’écoute acceptable.
Mais, que diable, pourquoi, messieurs les “ingés son”, ne pas réduire tout simplement l’amplification de 2 ou 3 dB correspondant à l’amortissement de ces bouchons, pour que la salle apprécie un niveau d’écoute qui ne l’assomme pas ?

Retour vers l’Afrique

Salif Keita cl Marie Line Bonneau

La salle comble et comblée, était alors prête à changer de continent pour accueillir, voire retrouver pour ceux qui l’avaient écouté sous le ciel étoilé du Campo Santo clôturer le légendaire festival Orléans Jazz en juin 2010, Salif Keita nous est revenu avec toujours cette humanité musicale qui au delà de ses rythmes africains, caractérise sa musique quand il chante l’amour que ce soit en bambara ou en mandingue. A soixante dix ans, il assure un tour de chant parfaitement rodé (le dernier ?) où sa voix n’ a pas pris une ride, tout à la fois entraînant et généreux avec un public qui se lèvera pour l’écouter avant, pour quelques un(e)s, de monter sur la scène pour faire le show avec lui et son orchestre de musiciens d’exception comme ce sublime solo de kora qui nous transporta là-bas, si loin en Afrique…

Et l’émotion nous touche aussi quand quelques amis albinos rejoignent Salif Keita sur scène, illustrant son combat solidaire contre la maltraitance, voire  bien pire, qui touche ces populations en Afrique.

Et bien dansez maintenant !

Swing cl Marie Line Bonneau

Et Jazz Or Jazz ne pourrait se terminer sans son devenu traditionnel bal swing du samedi soir, animé à nouveau pour la première partie, par le Umlaut Big Band qui associa ainsi le plaisir d’une partition musicale chatoyante à la vue de couples dansant à merveille sur ce swing si entraînant, une danse bien trop bien interprétée pour que je me risque sur la piste…

Gérard Poitou

L’album photos de Marie-Line

Jazz or Jazz c’est fini…

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